Accueil > Empire et Résistance > "Ou nous changons le cours des choses ou l’humanité ne pourra pas survivre"
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Chers compatriotes,
Distingués hôtes :
Beaucoup dont de nous qui avons encore le privilège d’ être des témoins de ce jour émouvant, vivons encore ; beaucoup d’autres sont déjà morts ; l’immense majorité de ceux ici présents avaient moins de dix ans, ou n’étaient pas encore nés, ou ils étaient loin de naître, le premier janvier 1959.
Nos objectifs n’ont jamais été la recherche de gloire, d’honneurs, ni de reconnaissances individuelles ou collectives. Ceux que nous affichons aujourd’hui le légitime droit de nous appeler révolutionnaires cubains, nous nous sommes vus, toutefois, obligés d’écrire ce qui est devenu une page sans précédent dans l’histoire. Pas en accord avec la situation politique et sociale de notre pays, nous étions simplement décidés à la changer. Ce n’était pas quelque chose de nouveau à Cuba, cela s’était produit souvent tout au long du presque un siècle.
Nous croyions dans les droits des peuples, notamment le droit à l’indépendance et à se rebeller contre la tyrannie. De l’exercice de tels droits dans cet hémisphère, conquis à feu et sang par les puissances européennes - y compris les massacres massifs des aborigènes et l’esclavage de millions d’africains -, ont émergé un ensemble de nations indépendantes, parmi elles les Etats-Unis de Nord Amérique.
Quand la Révolution cubaine livre son premier combat, le 26 juillet 1953, contre un régime illégal, corrompu et sanglant, il ne s’était pas encore passé 8 années depuis la fin de la Seconde Guerre Mondiale, déclanchée par le fascisme en 1939, qui a coûté la vie à plus de 50 millions de personnes et a causé la destruction de l’économie de tous les pays industrialisés d’alors, à l’exception de celle des Etats-Unis, hors de portée des bombes et des canons ennemis.
Les idées du fascisme qui ont donné naissance à une lutte si colossale étaient en contradiction totale avec les principes proclamés dans la Déclaration d’Indépendance des 13 anciennes colonies anglaises de l’Amérique du Nord le 4 juillet de 1776. Dans cette dernière il était textuellement affirmé : "Nous soutenons comme vérités évidentes que tous les hommes naissent égaux ; qu’à tous son Créateur confère certains droits inaliénables parmi lesquels on compte la vie, la liberté et la réalisation du bonheur[.] que dès qu’une forme de gouvernement tend à détruire ces finalités, le peuple ait droit de le réformer ou de l’abolir, et d’instituer un nouveau gouvernement qui se fonde sur ces principes et organise ses pouvoirs dans la manière qui à son avis garantit mieux sa sécurité et son bonheur."
La Déclaration française des Droits de l’Homme, à la suite de la Révolution de 1789, a été encore plus loin sur ce sujet, en proclamant : "Quand le gouvernement violera les droits du peuple, l’insurrection est pour lui le plus sacré de ses droits et le plus impérieux des ses devoirs.
Les idées fascistes se heurtaient aussi frontalement avec les principes consignés dans la charte des Nations Unies après la gigantesque bataille de la Seconde Guerre Mondiale, parmi lesquels on proclamait, comme prérogative essentielle de l’ordre politique mondial, le respect au droit des peuples à la souveraineté et l’indépendance.
En réalité les droits des peuples n’ont jamais été respectés le long de la brève histoire connue de l’humanité, pleine de guerres de conquête, empires et les plus variées manières de pillage et d’exploitation des êtres humains par d’autres. Toutefois, à ce moment du devenir historique et en dépit du fait réel que les puissances victorieuses ont imposé un ordre politique mondial avec des privilèges chaque fois plus irritants pour un minuscule groupe des États les plus puissants, beaucoup de nations, institutions et personnes, ont conçu l’espoir qu’on entamait une étape nouvelle et prometteuse de l’humanité. Plus de 100 nations ou groupes de nations, y compris des groupes qui n’avaient pas encore atteint un sentiment national, ont reçu la reconnaissance formelle comme États indépendants. Ça a été une époque suprêmement propice à l’illusion et à la tromperie.
Le groupe important de pays qui ont formellement reçu le statut d’État indépendant était constitué, dans sa immense majorité, par d’anciennes colonies, des dominions, protectorats et d’autres façons de soumettre et contrôler des pays, imposées tout au long de siècles par les puissances les plus fortes.
Sa dépendance des anciennes métropoles était presque totale ; sa lutte pour atteindre et agir avec une plus grande souveraineté a été difficile et maintes fois héroïque. Comme le démontre le harcèlement terrible auquel il a été soumis pour soutenir les projets des Etats-Unis à Genève, ou s’abstenir de voter contre ces derniers finalement. Le comportement de ces États dans l’Assemblée Générale des Nations Unies est admirable, et s’exprime dans le croissant et déjà presque unanime appui à Cuba contre le blocus.
Le pire était que non peu de pays qui avant cette lutte étaient hypothétiquement déjà indépendants, ignoraient jusqu’à quel degré ils manquaient d’indépendance notamment Cuba. Presque la totalité des pays latino-américains étaient dans cette triste liste, ce qui serait largement démontré. Si notre peuple héroïque a vite obtenu une véritable et pleine indépendance, presque la totalité de ses élites dirigeantes se sont unies aux Etats-Unis pour détruire la Révolution et empêcher les conquêtes politiques et sociales que nous effectuions rapidement.
Depuis l’année 1959 elle-même, ont été menées les agressions, empoyant tous les moyens économiques et politiques, y compris la violence, le terrorisme et la menace de l’emploi massif de la force militaire des Etats-Unis.
Ce qui s’était produit avec Cuba a contribué à démontrer combien il y avait d’illusion et de tromperie dans les élégants textes sur les principes et les droits proclamés par l’Organisation de Nations Unies.
La force et non le droit, comme cela s’est produit tout au long de millénaires, a continué à être le facteur fondamental dans la vie de l’humanité.
Tout ce qui a arrivé jusqu’à aujourd’hui, à partir des premiers éléments historiques dont nous disposons, est le fruit d’une évolution naturelle et spontanée, maladive et désordonnée, de la société humaine. Personne pourrait être accusé des différents systèmes politiques, économiques et sociaux qui se sont succédés tout au long de cinq mille années.
Les différentes civilisations apparues dans les régions plus éloignées du monde : Chine, Inde, Moyen Orient, Méditerranée, Centre et Sud Amérique, dans un plus ou moindre degré, ne s’étaient pas évidemment connue entre elles, étaient indépendantes, bien que dans beaucoup de choses ont démontré des extraordinaires niveaux dans ses connaissances. Certaines nous éblouissent, comme par exemple la dite civilisation grecque par son art, sa philosophie, sa littérature, ses connaissances d’histoire, physique, mathématique, astronomie et autres domaines.
Les connaissances progressent sur les mayas et autres civilisations précolombiennes, ce qui démontre que l’être humain, même séparé par des dizaines de milliers d’années dans le temps et des dizaines de milliers de kilomètres dans l’espace, était déjà créatif et capable d’oeuvres extraordinaires ; mais dans toutes les civilisations qui nous ont précédées et dans les actuelles, d’une manière ou d’une autre, il y a eu et il y a des empires, des guerres de conquête, de formes d’esclavage et de féodalisme, des riches et des pauvres, des classes sociales privilégiées dominantes et des classes exploitées, marginalisées et exclues. L’ignorer serait d’une extrême ignorance.
Je dois donner raison à Marx quand il a ébauché l’idée que quand aura existé sur la Terre un régime social juste, véritablement rationnel, et équitable, l’être humain sera sorti de la préhistoire.
Si tout le déroulement de la société humaine a été inévitablement chaotique, désordonné, imprévisiblement et suprêmement cruel et injuste, la lutte pour créer un autre monde différent, véritablement rationnel, digne de l’intelligence de notre espèce, constitue à l’heure actuelle de son histoire - qui ne se ressemble en rien à tout autre étape préalable de l’humanité- quelque chose qui n’était pas possible et ni même pas imaginable dans d’autres circonstances : une tentative que les êtres humains pour la première fois programment leur propre destin.
Rêver avec des choses impossibles s’appelle de l’utopie ; combattre par des objectifs non seulement possibles, mais indispensables pour la survie de l’espèce, s’appelle le réalisme.
Il serait erroné de supposer qu’un tel objectif obéirait simplement à une motivation idéologique. Il s’agit de quelque chose qui va au-delà de nobles et très justifiables sentiments de justice et de désirs profonds que tous les êtres humains puissent atteindre une vie digne et libre. Il s’agit de la survie de l’espèce.
La grande différence entre l’époque de la Grèce et notre époque n’est pas dans la capacité intellectuelle de notre espèce ; elle est dans l’avance exponentielle et apparamment infinie du développement de la science et de la technologie qui a eu lieu durant les dernières 150 années, qui dépasse complètement l’exiguë et ridicule capacité politique démontrée pour faire face aux risques de périr comme espèce qui réellement menacée.
Il y a moins de 60 ans que cela est évident, en faisant exploser sur Hiroshima le premier artefact nucléaire équivalent à 20 mille tonnes de TNT, la technologie avait créé un instrument dont le développement pouvait mettre fin à l’existence de la vie humaine sur la planète. Depuis lors, pas un seul jour ne s’est arrêté le développement de nouvelles et jusqu’à des centaines de fois plus puissantes, variées et adroites armes et systèmes de ce caractère. Il existe aujourd’hui des dizaines de milliers d’entre elles, seulement très peu ont été éliminées en vertu d’accords trompeurs et limités.
Un groupe réduit de pays qui monopolisent de telles armes ont le droit exclusif de les produire et de les améliorer. Les contradictions et les intérêts de ses membres souffrent de changements, et l’humanité se développe sous un tapis d’armes nucléaires qui menace son existence. Quelqu’un pourrait affirmer quelque chose semblable à cet empereur persan qui s’est exclamé s’approchant avec son énorme armée des 300 spartiates qui défendaient la passe des Termópilas : " Nos missiles nucléaires terniront la lumière du Soleil"
Les vies de milliers de millions d’êtres humains qui habitent la planète dépendent de de ce que pensent, croient et décident ces quelques personnes. Le plus grave est que ceux qui possèdent un tellement fabuleux pouvoir ne comptent pas avec des psychiatres. Nous ne pouvons pas nous résigner. Nous avons droit de dénoncer, de presser et d’exiger des changements et la cessation d’une situation tellement insolite et absurde, qui nous transforme à tous en otages. Personne ne doit posséder jamais des facultés semblables, ou alors personne dans le monde ne pourra parler à nouveau de civilisation.
À cela s’ajoute un autre problème fatal : il y a à peine 40 ans quelques un ont commencé à exprimer des préoccupations sur ce qu’il a été donné d’appeler l’environnement, à partir d’une civilisation barbare qui détruisait les conditions naturelles de vie. Pour la première fois on met sur le tapi ce sujet sensible. Quelques uns ont pensé qu’il s’agissait de personnes alarmistes et exagérées, un néo-malthusianisme du style des siècles passés. C’étaient en réalité des personnes bien informées et intelligentes qui entamaient la tâche de sensibiliser l’opinion publique sur le sujet. Avec l’angoisse parfois que c’est soit trop tard pour adopter les mesures pertinentes. Ceux qui par leurs hautes responsabilités politiques devaient montrer les plus grandes inquiétudes, ne montraient pas plus qu’ignorance et dédain.
Déjà plus de dix ans ont passé depuis le Sommet de Rio de Janeiro convoqué par les Nations Unies, et en dépit de l’habituelle prolifération des discours, compromis et promesses, très a été peu fait. Toutefois, la conscience du danger mortel croît. La lutte doit croître et croîtra. Il n’y a pas d’autre alternative.
Il a très peu de temps a eu lieu à La Havane une rencontre sur la désertification et le changement de climat, convoqué aussi par les Nations Unies, ce fut un important effort d’information, une prise de conscience et un appel à la lutte.
J’ai été témoin à Rio de Janeiro de l’inquiétude et la crainte de ceux qu’ils représentaient les petites îles du Pacifique et à d’autres pays menacés par le risque d’être enterrés par les eaux de manière partielle ou totale étant donné le changement de climat. C’est triste. Les premiers à subir les conséquences de l’affectation de l’environnement ce sont les pauvres. Ne possèdent pas d’automobiles, ni d’airs conditionnés, probablement même pas des meubles, si jamais ils disposent d’un logement. Sur eux tombent plus directement les effets des grandes émanations de dioxyde de carbone responsables du réchauffement de l’atmosphère et de l’effet pernicieux des rayons ultra-violets qui traversent le filtre détérioré de la couche d’ozone. Quand ils seront tombés malades, on sait bien qu’il n’existe pas pour eux et ses familles, des hôpitaux, des médecins, ni aucun médicament.
Un troisième problème : dans le plus conservateur des calculs possibles, la population mondiale a mis non moins de 50 mille années à atteindre le chiffre d’un milliards d’habitants. Ceci c’est produit approximativement durant l’année 1800, quand on entamait le XIXème siècle. Elle est arrivée à deux milliards 130 années plus tard, en 1930, au XXème siècle. Elle a atteint trois milliards en 1960, trente années après ; quatre milliards en 1974, quatorze années plus tard ; cinq milliards en 1987, treize années ensuite ; six milliards en 1999, seulement douze années plus tard. Aujourd’hui elle compte avec 6374 millions.
Il est véritablement étonnant que durant seulement 204 années la population mondiale s’est multipliée 6.4 fois depuis le chiffre d’un milliards atteint en 1800, en moins de 50 mille ans, calculés de manière relativement arbitraire et conservatrice pour disposer d’un point de démarrage qui devra être considéré ultérieurement. Peuvent être beaucoup d’années d’avantage, en nous limitant seulement au temps où il a atteint sa capacité actuelle.
À quel rythme croît-elle à l’heure actuelle ?
– Année 1999 : population, 6002 millions d’habitants ; croissance, 77 millions.
– Année 2000 : population, 6079 millions ; croissance, 75 millions.
– Année 2001 : population, 6154 millions ; croissance, 74 millions.
– Année 2002 : population, 6228 millions ; croissance, 72 millions.
– Année 2003 : population, 6300 millions ; croissance, 74 millions.
– Année 2004 : population calculée, 6374 millions ; croissance, 74 millions.
A combien s’élèvera la population mondiale vers l’année 2050 ?
Les calculs les plus minimalistes affirment qu’elle sera de 7409 millions ; les calculs les plus importants assurent qu’elle atteindra 10633 millions. Selon beaucoup d’experts, le chiffre se situera autour de 9 milliards d’habitants. La grande alarme provoquée par cette explosion colossale démographique, ajoutée à la dégradation accélérée des conditions naturelles élémentaires pour la survie de l’espèce, a causé une véritable consternation dans beaucoup de pays, puisque presque cent pour cent des croissances mentionnées auront lieu dans les pays du Tiers Monde.
Connaissant la détérioration croissante et la réduction des ressources de la terre et de l’eau, les famines qui ont lieu dans beaucoup de pays, l’indifférence et le gaspillage des sociétés de consommation, ainsi que les problèmes d’éducation et de santé de la population mondiale, si elles ne sont pas résolus, cela équivaut à imaginer une espèce humaine dans laquelle ses membres se dévoreraient entre eux.
Il serait bon de demander aux champions des droits de l’homme dans le monde occidental s’ils ont consacré parfois une seule minute à penser ces réalités, qui sont la conséquence du système économique et social. Que penser d’un système qui, au lieu d’instruire les masses comme question fondamentale pour avancer avec l’appui précisément de la science, de la technique et la culture dans la recherche de solutions viables et pressantes, dépense un million de millions de dollars chaque année en publicité aliénante et consumériste. Avec ce qu’ils dépensent dans seulement une de ces années pour ensemencer ce poison singulier, on pourrait alphabétiser et élever jusqu’au niveau de la neuvième tous les illettrés et presque analphabets du monde en presque dix années, et aucun enfant pauvre ne manquerait d’enseignement. Sans éducation et d’autres service sociaux, l’infraction et la consommation de drogues pourront à jamais être réduits et jusqu’à l’éliminer. Nous l’affirmons depuis Cuba -le pays bloqué depuis 45 années et accusé et condamné maintes fois à Genève par les Etats-Unis et leurs partenaires les plus inconditionnels- qui est sur le point d’atteindre des services santé, d’éducation et de formation culturelle avec des niveaux de qualité dont l’Occident riche et développé n’a jamais rêvé, et en outre absolument gratuits pour tous les citoyens sans aucune exception.
La globalisation néo-libérale imposée au monde, conçue pour un plus grand pillage des ressources naturelles de la planète, a conduit à la majorité des pays du Tiers Monde, et particulièrement à ceux de l’Amérique latine, grâce au "fatidique Consensus de Washington", à une situation désespérée et insoutenable.
Le premier fruit de cette politique funeste a été "la décennie perdue" de 1980, où la croissance de la région a été limitée à un pour cent ; elle monte à 2.7% entre 1990 et 1998, très en dessous des fausses illusions et de nécessités pressantes, pour tomber à nouveau d’un pour cent entre 1998 et le 2004.
La dette externe qui en 1985, année du traître "Consensus", s’élevait à 300 milliards de dollars, s’élève aujourd’hui à plus de 750 milliards.
Les privatisations ont aliéné des centaines des milliards de dollars -des biens nationaux qui ont été créés tout au long de nombreuses années- lesquels ces son volatilisés à la vitesse avec laquelle de ces pays s’enfuient les capitaux vers les Etats-Unis et l’Europe.
Le chômage a atteint des chiffres records. De chaque 100 nouveaux postes de travail qui sont crus, 82 appartiennent à celui appelé "Secteur Informel", qu’inclut une longue liste dont on gagne sa vie n’importe comment, sans aucune protection sociale ni légale.
La pauvreté a crû de façon alarmante, spécialement la pauvreté extrême, 12.8% jusqu’à atteindre le 44 % de la population. Le développement stagne et les services sociaux se détériorent chaque fois plus. Dans ces derniers, qui incluent d’abord l’éducation et la santé de la population, comme il fallait s’attandre, la globalisation néo-libérale a produit une véritable catastrophe.
Si àceci on ajoute de vieilles et nouvelles formes de pillage comme l’échange inégal, le vol incessant et obligé de capitaux, le vol de cerveaux, le protectionnisme, les subventions et les dictat de l’OMC, à personne doivent étonner les crises et les événements qui ont lieu en Sud Amérique.
L’Amérique latine fur la région du monde où avec d’avantage de rigueur et d’exigence, on a appliqué la globalisation néo-libérale. Elle fait face maintenant au défi de l’ALCA, qui balayerait les industries nationales et transformerait le MERCOSUR et le Pacto Andino (Accord Andin) des appendices de l’économie américaine : un assaut final contre le développement économique, l’unité et l’indépendance des peuples latino-américains.
Mais si cette tentative d’annexion était consommée, un tel ordre économique serait encore tant indéfendable pour les peuples de l’Amérique latine comme pour le peuple des Etats-Unis lui-même, qui voit menacés ses emplois par une abondante main d’oeuvre bon marché, recrutée par les « maquilladoras » (ou maquilas = usines d’assemblage) entre ceux que la pauvreté, la catastrophe éducationnelle et le chômage régnants a empêchés d’obtenir une qualification adéquate. Main d’oeuvre bon marché et non qualifiée est quelque chose qui peuvent massivement offrir les oligarchies latino-américaines.
La synthèse de ce que j’ai dit exprime la conviction profonde que notre espèce, et avec elle chacun de nos peuples, se trouve à un moment décisif de son histoire : ou le cours des événements change ou elle ne pourrait pas survivre. Il n’existe pas une autre planète où l’on pourrait déménager. En Mars il n’y a pas d’atmosphère, ni air, ni eau. Non plus une ligne de transport pour pouvoir émigrer en masse jusque là. Ou nous sauvons ce que nous avons, ou nous devrons passer beaucoup de millions d’années pour qu’apparaisse -peut-être- une autre espèce intelligente qui puisse entamer de nouveau l’aventure qu’a vécu le nôtre. Le Pape Jean Paul II a déjà expliqué que la théorie de l’évolution n’était pas inconciliable avec la doctrine de la création.
Je dois conclure : Ce n’est pas peu le travail qui nous attend en 2004.
Je désir féliciter notre peuple pour tout ce qu’il a fait tout au long de ces années, par son héroïsme, son patriotisme, son esprit de lutte, sa loyauté et sa ferveur révolutionnaire.
Et je félicite de manière spéciale pour ce 45 ème anniversaire ceux qui ont su accomplir des glorieuses missions internationalistes. Aujourd’hui elle est symbolisés par la conduite exemplaire les Cinq Héros Prisonniers de l’Empire, qui avec une dignité impressionnante font face à ces actions injustes, vindicatives et cruelles des ennemis de leur Patrie et de leur peuple, et dans les quinze mille médecins qui, débordant des sacrifices, défiant des risques et des dangers, accomplissent leurs devoirs internationalistes dans toutes les régions de plus de 64 pays, prouesse humaine que ne pourraient jamais effectuer les Etats-Unis et l’Europe pour son manque de capital humain à démontrer quels droits humains réellement ils défendent.
Personne ne pourra empêcher la conduite solidaire de notre peuple, ni la vaillance de ses fils avec des menaces ni agressions contre nos médecins, enseignants, instructeurs sportifs ou tout autre type de collaborateur, parce que beaucoup sont disposés à d’occuper les postes de ceux-là même au prix de leur vie, les victimes d’actions terroristes stimulés et propulsés par des fonctionnaires extrémistes du gouvernement des Etats-Unis.
Je félicite tous ceux qui combattent, ceux quils ne renoncent jamais devant les difficultés ; à ceux qu’ils croient dans les capacités humaines à créer, ensemencer et cultiver des valeurs et des idées ; à ceux qu’ils parient sur l’humanité ; à tous ceux qui partagent la belle conviction qu’un monde meilleur est possible !
Nous combattrons auprès d’eux et nous vaincrons !
Traduction de l’espagnol pour El Correo : Estelle et Carlos Debiasi
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Discours prononcé par le Commandant en Chef Fidel Castro Ruz, Premier Secrétaire du Comité Central du Parti Communiste Cuba et Président des Conseils d’État et des Ministres, en occasion du 45ème anniversaire du triomphe de la Révolution cubaine, dans le Théâtre " Karl Marx ", le 3 janvier 2004, " Année du 45 ème anniversaire du triomphe de la Révolution ".