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Par l’AFP
Washington, 4 octobre 2004.-
L’ex-président du Costa Rica, Miguel Angel Rodriguez, a indiqué lundi n’avoir pas l’intention de renoncer à sa nouvelle fonction de secrétaire général de l’Organisation des États américains (OEA) et qu’il réclamait la présomption d’innocence, face aux accusations de corruption proférées à son encontre.
Dans une réponse au président costaricien Abel Pacheco qui lui demande de démissionner de son poste à l’OEA, M. Rodriguez écrit : « Je suis sûr que vous comprendrez que la présomption d’innocence est une chose essentielle jusqu’à la démonstration du contraire ».
Le secrétaire général de l’OEA ajoute qu’il a « une haute idée de la justice » de son pays et qu’il « ne craint en aucune façon » de se présenter à tout moment « devant le pouvoir de l’État pour répondre de toute accusation qui pourrait se faire, même les plus effrayantes ».
L’ex-président du Costa Rica, impliqué dans une affaire de corruption une semaine après avoir pris ses fonctions de secrétaire général de l’OEA, avertit en outre qu’il serait « terriblement destructeur pour une société que d’autres pouvoirs, formels et informels, s’arrogent le droit de préjuger une personne ».
« Il n’est pas possible, dans le Costa Rica que je connais, qu’on veuille causer un grand dommage à ma personne, à ma famille et à l’insitution que je représente aujourd’hui, sans tenir compte de mon état d’innocence », a-t-il ajouté.
Après réception de cette lettre, le président du Costa Rica Abel Pacheco a fait savoir lundi dans un bref communiqué que le secrétaire général de l’OEA, l’ex-président du Costa Rica, Miguel Angel Rodriguez, sera traduit devant la justice costaricienne pour répondre des accusations de corruption portées contre lui.
« Je dis que Don Miguel Angel (Rodriguez) devra se présenter devant le pouvoir judiciaire costaricien et s’expliquer sur toute cette situation. Je ne dis pas quand, mais je dis qu’il aura à le faire. Nous espérons que grâce à Dieu, cela soit ainsi et que tout se passe bien », a poursuivi M. Pacheco dans un bref communiqué de deux paragraphes.
Vendredi dernier, un ex-dirigeant de l’Institut costaricien d’électricité (ICE), José Antonio Lobo, avait déclaré devant la justice locale que M. Rodriguez avait réclamé 60% d’une « prime » de 2,4 millions de dollars versée par le groupe français Alcatel pour obtenir un contrat d’installation de 400 000 lignes de téléphonie cellulaire en 2001.