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16 décembre 2010

Désespérée manœuvre anti-citoyenne.

Un exemple d’intoxication de Clarin et de La Nacion en Argentine

Le voyage de Boudou en France.

 

Toutes les versions de cet article : [Español] [français]

Le ministre de l’Économie a assisté à une réunion préparatoire avant la série de négociations qui permettra à l’Argentine d’annuler sa dette au Club de Paris. Presque tous les quotidiens ont parlé d’un « coup d’envoi » et d’une « première avancée ». La négociation vient de démarrer, mais selon Clarin l’accord est « loin ».

Une première avancée : c’est ce qui, selon la majorité des journaux du matin, a été enregistré en France après la réunion que le ministre de l’Économie Amado Boudou a eue avec le responsable du Club de Paris pour la négociation de la dette avec cet organisme de créanciers.

 Sur cette ligne, Ambito Financiero a souligné que « il y aura deux étapes dans la négociation » : la première, qui consistera à voir quel est le vrai montant de la dette à restructurer, devrait aboutir pour la troisième semaine de janvier. La deuxième –explique t-il– sera d’élaborer le plan de paiements et les taux d’intérêt qui s’appliqueront, pour laquelle il n’y a pas encore de date de clôture prévue.

  El Cronista décrit le même schéma, bien qu’il mette en avant le fait que « le gouvernement pourrait payer le Club de Paris avec les réserves de la banque Centrale ».

  Crónica a parlé d’un premier « essai » en France  ; tandis que, dans la même ligne,

  Diario Popular a titré : « Boudou a fait un premier pas pour la dette en défaut. »

  Página 12 « nous venons de commencer l’étape permettant de nous mettre d’accord sur les chiffres », telle était la phrase du ministre qu’il a décidé de souligner. « Nous avons commencé les réunions techniques de travail pour arriver à une solution qui permette aux créanciers percevoir la dette, mais qui permet aussi au pays de continuer par le chemin de la croissance et de l’inclusion, et de reprendre les investissements », selon l’article sur le responsable des Finances.

  Clarín , cependant, a souligné dans un de ces titres qu’ « a démarré la négociation avec le Club de Paris, mais l’accord est loin  ». Curieusement dans son développement l’article ne varie pas trop du contenu des quotidiens cités : il a mentionné les deux étapes de la négociation, de même que les espérances du ministre de ce que « le travail que nous avons entrepris va servir à trouver une solution crédible ».
Plus : l’article termine avec une phrase selon laquelle Boudou a affirmé : « je dois retourner à Paris à la fin de février, pour la réunion du G-20 , j’espère qu’à ce moment l’accord aura abouti ».
La question est alors : qu’est-ce que signifie pour Clarin « loin » ? L’article ne l’explique dans aucun de ses paragraphes, ni ne cite les sources qui valide cette idée.

  La Nacion aussi, en tandem [avec Clarin], s’est ajouté au style de mauvaise augure, après avoir souligné que « Le Club de Paris demande à percevoir l’argent à court terme  », bien qu’ensuite l’article s’emmêle dans une série d’allées et venues, puisque l’article démarre en assurant que le ministre Boudou a « reconnu » que l’Argentine n’a pas réussi à convaincre à l’organisme à accepter ses échéances de paiement ; il souligne plus loin que « apparemment » la délégation argentine n’a pas réussi à imposer son calendrier ; il cite ensuite un commentaire de Boudou qui « a semblé entériner » le refus du Club de Paris devant la proposition argentine et, finalement, termine en disant qu’en réalité « le calendrier précis sera décidé quand commenceront les négociations ».

«  Tiempo Argentino  ». Le Buenos Aires, le 15 Décembre 2010

Traduit de l’espagnol pour El Correo par : Estelle et Carlos Debiasi

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