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21 avril 2004

L’ambassadeur en Irak de Bush, John Dimitri Negroponte reste l’ombre impunie de la terreur au Honduras de 1980

 

Les parents des disparus du Honduras ont senti encore dans leur dos l’ombre de la terreur et de la frayeur quand ils ont entendu ce lundi sur leur radio locale un nom qu’ils ne pourront jamais oublier : John Dimitri Negroponte.

Par Jean Charles Rivera Torres
Prensa Latina, le 20 avril 2004

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John D. Negroponte

Le président des États-Unis, George W. Bush, a informé qu’il avait désigné comme nouvel ambassadeur en Irak John Dimitri Negroponte, toujours responsable d’avoir séquestrer, torturer et assassiner des centaines d’honduriens dans les années 80, selon des organisations des droits de l’homme.

"Cet homme nous a causé tant de dommage, de malheur que nous ne pouvons pas oublier son nom ni son visage. Il nous fait encore peur", a dit Berta Oliva, présidente du Comité des familles de Disparus au Honduras (Cofadeh).

Oliva se considère comme l’une des victimes de Negroponte : en 1981, plusieurs hommes encagoulés ont séquestré et ont fait disparaître son époux, Tomás Nativí, un professeur d’université de 33 ans.
Negroponte a laissé au Honduras de traces indélébiles.

C’est un homme qui fait partie de l’histoire tragique de ce pays d’Amérique Centrale. Les victimes de la guerre froide évoquent des images très peu agréables de lui. "C’est un spécialiste de la terreur", dit Oliva.
Entre 1981 et 1985, tout en étant ambassadeur des États-Unis à Tegucigalpa, capitale du Honduras et il s’est converti en agent responsable de l’organisation de la structure militaire pour contrôler le mouvement révolutionnaire en Amérique centrale.

Au Honduras, Negroponte est considéré comme l’un des responsables de la création de la base aérienne l’Aguacate, un centre que les Forces Armées ont utilisé pour torturer et assassiner des étudiants et des dirigeants syndicaux. C’est là que les États-Unis ont aussi entraîné la « contra » nicaraguayenne.

De plus, il a été pour les États-Unis un homme précieux pour freiner la progression du mouvement révolutionnaire dans la région, puisqu’il a dégagé d’une manière impeccable le rôle d’ambassadeur et de celui d’attaché militaire.

Avec le général Gustavo Alvárez Matínez, à l’époque chef des Forces Armées du Honduras, Negroponte a servi de pour créer le sinistre bataillon d’intelligence 3-16, l’organisation qui "a commis les plus grands et détestables violations de droits de l’homme au Honduras", selon la Cofadeh.

Quand il a travaillé comme ambassadeur à Tegucigalpa, les États-Unis ont installé l’une des plus importantes bases aériennes militaires de l’Amérique latine à Palmerola, qui est toujours sous le contrôle des Etats Unis.

Traduction pour El Correo : Estelle et Carlos Debiasi

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