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29 juin 2009

Elections législatives argentines : Les Kirchner en posture difficile

 

Les élections législatives argentines se révèlent un coup dur pour le couple Kirchner. Taclé par l’aile ultra libérale du parti péroniste dans la province de Buenos Aires.

Mauvaise pioche. Dans la province de Buenos Aires - qui représente 40% des électeurs -l’ancien chef d’Etat Nestor Kirchner , époux de la présidente a admis avoir été battu par son rival Francisco De Narvaez, homme d’affaires millionnaire qui incarne le retour au sein du parti péroniste des idées néo-libérales, dans la lignée de l’ex président Carlos Menem à l’origine de nombreux maux du pays. C’est tout le paradoxe du vote argentin d’aujourd’hui alors que se profile une détérioration de la situation économique et que justement l’équipe au pouvoir a tenté de lutter ces derniers mois contre une inflation plus que sournoise, une fuite des capitaux latente se heurtant pour se faire au monde des affaires.

"Nous avons perdu de justesse". Nous avons perdu pour un point et demi ou deux points et nous n’avons aucun problème pour reconnaître la victoire de nos adversaires", a déclaré Nestor Kirchner. Le parti péroniste a aussi perdu dans les autres principales provinces du pays : Santa Fe, Rosario, Cordoba et Mendoza, selon les résultats officiels.

Il est clair que le monde du Campo a fait payé aux Kirchner le conflit qui les a opposé lorsque le gouvernement a décidé d’augmenter la taxe à l’exportation du soja. Et il semblerait que du coup le contrôle de la chambre des députés -dont la moitié des sièges était à renouveler - par la majorité présidentielle soit en balance, selon les premiers résultats, ce qui ne serait pas le cas au Sénat.

Mais cette défaite avec quelque 30% de vote ne doit pas cacher une opposition extrêmement éclatée, qui va des péronistes de droite -ultralibéraux aux partis de gauche. Ce qui n’empêche que le parti au pouvoir va devoir bâtir des nouvelles alliances pour pouvoir gouverner, selon les analystes. Cristina Fernandez ressort affaiblie de ces élections dans un contexte de détérioration économique, et ces résultats ont eu l’effet contraire attendu d’une élection à mi mandat supposée donnée un nouvel élan.

L’Argentine traditionnelle, des affaires et du monde rural a su se mobiliser face à la politique de centre -gauche menée par les Kirchner depuis six ans, et qui avait permis du moins sous le mandat de Nestor Kirchner de sortir le pays de l’ornière.

El Correo. Paris, 29 juin 2009

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