Accueil > Empire et Résistance > Blocs régionaux > Celac > Texte intégral de la Déclaration finale de la CELAC
Une avancé dans l’unité et l’integration de l’Amerique Latinoriginaire
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Nous, chefs d’Etat et de Gouvernement d’Amérique latine et des Caraïbes, réunis à La Havane (Cuba), lors du Deuxième Sommet de la Communauté des Etats latinoaméricains et caribéens (CELAC), tenu les 28 et 29 janvier 2014,
Désireux de concrétiser les engagements que nous avons contractés en 2013, y compris ceux qui sont issus des réunions des ministres des Affaires étrangères, des réunions de coordonnateurs nationaux et des réunions sectorielles, et nous basant sur les principes fondateurs de notre Communauté,
Décidons des actions suivantes :
I. SÉCURITÉ ALIMENTAIRE ET NUTRITION, ET ÉLIMINATION DE LA FAIM ET DE LA PAUVRETÉ
Atteindre des résultats concrets qui se traduisent par des améliorations significatives de la qualité de la vie de nos peuples, qui visent à l’élimination de la pauvreté, en particulier de la pauvreté extrême, qui garantissent la sécurité alimentaire et la nutrition, selon une approche sexospécifique et dans le respect des habitudes alimentaires, qui permettent de surmonter les problèmes de sécurité alimentaire et de nutrition, afin d’éliminer la faim et de matérialiser l’exercice du droit à l’alimentation, surtout pour tous les secteurs vulnérables.
AGRICULTURE FAMILIALE
Promouvoir le développement rural durable et l’agriculture familiale afin d’améliorer les conditions de vie de ceux qui s’y consacrent, en nivelant les potentialités productives, en donnant des chances au développement durable de l’activité agricole, en améliorant les procès de production par une aide technique directe, en assurant l’accès à des instruments de travail et à la technologie afin d’optimiser les travaux agricoles et en cherchant constamment un rapport avec les marchés pour garantir un revenu juste. Réduire les inégalités socioéconomiques qui persistent dans les pays de la région, en recourant à la coopération et à l’intégration régionales et à des politiques publiques qui facilitent l’accès à la terre, aux intrants, à l’eau, aux progrès de la science et de la technologie, dont les technologies sociales, au crédit et aux assurances, en donnant la priorité à l’acquisition de produits de l’agriculture familiale, en tant qu’instruments importants pour développer la production et garantir le maintien sur leurs terres des agriculteurs, des paysans et des autochtones, favoriser l’égalité et l’autonomie économique des paysannes, ainsi que des associations et des coopératives.
Organiser au Brésil, au second semestre de 2014, la Deuxième Réunion de la CELAC sur l’agriculture familiale, afin de garantir le suivi des accords adoptés par la Première, tenue les 5 et 6 novembre 2013 à Brasilia (Brésil), et analyser la possibilité de créer un fonds régional visant à soutenir le développement de l’agriculture familiale et, partant, à engendrer des emplois ruraux et à garantir l’alimentation, à combler les écarts de production présents au sein de l’agriculture familiale de nos pays, afin de mettre en place des actions et des programmes visant à les régler, soit individuellement, soit par une coopération entre les Etats, et chercher les meilleurs moyens d’appuyer, par des actions de formation, de conseil technique et d’essor des investissements qui visent à améliorer la productivité de l’agriculture familiale dans la région, en introduisant des technologies et en optimisant les processus. Demander à la PPT de faire des démarches urgentes pour déterminer le siège et la date de cette Réunion.
Valider la création d’un groupe de travail spécial à composition non limitée, coordonné par la PPT-CELAC, afin de mettre en place, avec le soutien du Bureau régional de la FAO, un programme d’intégration régionale concernant le développement rural et l’agriculture familiale, et d’explorer des solutions de remplacement concernant l’échange d’expériences et la coopération entre les pays de la CELAC, avec la contribution d’organisations d’agriculteurs familiaux, en vue de promouvoir le dialogue et la coopération sur le développement territorial rural et l’agriculture familiale, paysanne et autochtone, à partir des initiatives des Etats membres.
Promouvoir le dialogue et la coopération sur le développement territorial rural et l’agriculture familiale, paysanne et autochtone, à partir des initiatives lancées par les Etats membres.
Promouvoir des projets de coopération et d’échange concernant le développement, la mise en place, le suivi et l’évaluation des politiques publiques d’appui à l’agriculture familiale, paysanne et autochtone, en utilisant à ces fins les cadres à la disposition de la CELAC, en travaillant à articuler l’agriculture familiale avec les programmes d’alimentation scolaire et d’aide sociale, et à l’insertion de la petite agriculture sur les marchés agroalimentaires de la région, tout en favorisant l’initiative et l’association.
Aborder des mécanismes de coordination entre des institutions multilatérales et des agences de coopération pour le développement existant dans la région, afin d’obtenir une synergie et un plus fort impact sur les questions du développement rural durable et de l’agriculture familiale.
Appuyer l’Année internationale de l’agriculture familiale (ONU, 2014) en favorisant la participation des organisations sociales, la tenue de réunions et la sensibilisation à l’importance de l’agriculture familiale, paysanne et autochtone, et en stimulant la création de comités nationaux pour promouvoir la discussions d’actions concrètes dans chaque pays et dans la région.
ÉDUCATION
Renforcer le rôle de l’éducation à tous les niveaux, en tant que l’un des secteurs prioritaires pour la CELAC, afin de promouvoir le développement social de l’Amérique latine et des Caraïbes.
Appuyer les travaux du Groupe de travail permanent dont la première réunion se tiendra en 2014 au Nicaragua et qui contribuera à la mise en œuvre des décisions antérieures et de celles adoptées par la Première Réunion des ministres de l’Education, tenue le 7 février 2013 à La Havane, et faire en sorte qu’il participe activement à la définition du programme d’éducation latinoaméricain et caribéen pour l’après-2015.
Mettre en place des programmes d’alphabétisation et de suivi qui répondent à la diversité socioculturelle et économique de chaque pays, en insistant sur les secteurs les plus vulnérables.
Travailler à atteindre d’ici à 2020 l’objectif de 90 p. 100 d’alphabétisation.
Viser à la couverture universelle et gratuite des enseignements primaire et secondaire, ainsi qu’au principe de l’égalité des chances et de l’obligation de l’éducation de base. Renforcer et promouvoir des stratégies qui permettent l’accès à des espaces de formation et de recyclage permanents.
Accroître progressivement l’offre éducative par les voies institutionnelle et non institutionnelle dans la première enfance, ainsi que la couverture en maternelle, aussi bien dans les villes que dans les campagnes.
Renforcer l’éducation au niveau des valeurs en vue de former des citoyens actifs, moraux, solidaires, créateurs, humanistes, tolérants, participatifs, respectueux de la loi et de l’environnement, non violents et non discriminatifs, en faisant en sorte que les éducations artistique et physique jouent un rôle important chez les élèves.
Consolider une éducation qui favorise et développe la connaissance de la culture nationale, latinoaméricaine et caribéenne, et qui valorise l’histoire des luttes de nos peuples pour leur libération, leur indépendance et leur autodétermination, en introduisant dans les programmes éducatifs des contenus en rapport avec l’unité et l’intégration latinoaméricaines et caribéennes dans la perspective de leurs antécédents historiques, de leur développement contemporains et de leur vision future.
Améliorer la conception de l’éducation technique, professionnelle et technologique, en articulation avec les demandes du travail et du développement économique, social et régional de nos pays, en accroissant la quantité d’élèves faisant des stages de formation dans des entreprises ou des institutions professionnelles.
Promouvoir et appuyer tous les programmes éducatifs qui visent à sensibiliser la jeunesse à l’importance de mettre en place une culture de la paix dont les fondements soient le dialogue, le respect et la tolérance des croyances, des opinions et des formes de vie différentes, la participation active en tant que citoyens responsables et engagés à la prise de décision dans les différents secteurs du programme de développement social, politique, économique et de coopération.
Appuyer les actions de l’Association des conseils de recteurs d’universités latinoaméricaines et caribéennes (ACRU-LAC) [1] qui visent à favoriser la mobilité universitaire dans la région, notamment des étudiants et des enseignants, l’homologation et la reconnaissance des titres afin de faciliter les échanges entre nos pays, l’évaluation et l’accréditation de cursus, de spécialités et d’institutions, ainsi que la qualité de la formation et de la diplômation à tous les niveaux de l’enseignement supérieur.
Renforcer l’Espace de rencontre latinoaméricaine et caribéenne d’enseignement supérieur (ENLACES) afin de promouvoir et d’enrichir l’organisation de réseaux universitaires dans la région.
Stimuler la participation de la famille, de la communauté et des institutions non gouvernementales à la mise en œuvre des politiques, des programmes et des projets éducatifs.
CULTURE ET DIALOGUE ENTRE LES CULTURES
Faire avancer l’intégration culturelle de la région, en travaillant de concert à la protection du patrimoine, et à la promotion et à la diffusion de la diversité des expressions culturelles caractéristiques des identités latinoaméricaines et caribéennes. Promouvoir la culture à tous les niveaux en vue de favoriser la croissance économique, l’élimination de la pauvreté, le développement durable, la création d’emplois et l’intégration latinoaméricaine et caribéenne.
Tenir la Deuxième Réunion des ministres de la Culture en République bolivarienne du Venezuela en 2014 et la Troisième à Cuba en 2015.
Tenir une réunion du groupe de travail créé par la Première Réunion des ministres de la Culture, qui élaborera avant la Deuxième Réunion une proposition de vision, de mission et de méthodologie des réunions ministérielles, et formulera des propositions de coopération économico-culturelle qui contribuent aux objectifs de la CELAC dans ce domaine.
Travailler progressivement à ce que le Forum des ministres de la Culture et des responsables des politiques culturelles d’Amérique latine et des Caraïbes, et la Réunion des ministres de la Culture de la CELAC s’intègrent progressivement en un seul mécanisme à compter de la réunion de 2014, en préservant, dans le cadre de cette intégration, le Portail de la culture latinoaméricaine et caribéenne au développement duquel il sera demandé à l’Unesco de poursuivre sa coopération.
Evaluer les conclusions du Sixième Sommet mondial des arts et de la culture tenu au Chili du 13 au 16 janvier dernier, avec une forte participation latinoaméricaine et caribéenne, afin de déterminer leurs meilleures applications au sein de la CELAC, compte tenu du fait que ce Sommet spécialisé dans les politiques culturelles a permis de présenter la région comme un théâtre privilégié pour y organiser des rencontres et des dialogues à vocation universelle dans le domaine de la culture et du développement durable.
Adopter les mesures nationales nécessaires pour récupérer et sauvegarder les connaissances et savoirs traditionnels, ainsi que le folklore des peuples originaires, des communautés d’ascendance africaine et des communautés d’autre origine géographique qui font partie aujourd’hui des identités latinoaméricaines et caribéennes, tout en veillant à la protection des droits individuels et collectifs inhérents à toutes ces connaissances.
Se féliciter de l’initiative du Couloir culturel caribéen comme un projet en mesure de faciliter la rencontre de tous nos pays afin de créer un espace socioculturel destiné à des activités qui stimulent les échanges, favorisent l’économie culturelle, facilitent le marché de produits culturels et améliorent les voies de communication et de transport entre nos pays, afin d’améliorer la vie de nos communautés, tout en invitant tous les membres de la CELAC à y participer.
Demander à l’UNESCO de faire des études, en collaboration avec la CEPAL et à partir d’une méthodologie consensuelle, afin de quantifier les effets de la culture et des industries culturelles sur les objectifs d’élimination de la pauvreté et de diminution des inégalités sociales en Amérique latine et dans les Caraïbes, ainsi qu’un catalogue de bonnes pratiques en la matière, lesquels seront accrochés sur le portail de la culture et seront présentés à la Réunion des coordonnateurs nationaux de la CELAC au second semestre 2014 et à la Troisième Réunion des ministres de la Culture de la CELAC en 2015.
Continuer de travailler au renforcement de la Convention de 1970 sur les mesures à prendre pour prohiber et empêcher l’importation, l’exportation et le transfert illicite de biens culturels dans la région, en prenant note des recommandations formulées dans ce sens par les Etats membres ayant participé à l’Atelier de formation destiné aux Etats caribéens membres (Sainte-Lucie, décembre 2012).
Inviter les membres de la CELAC à participer à l’Institut régional du patrimoine mondial à Mexico afin de promouvoir la mise au point de politiques cultures axées sur la protection, la conservation et la promotion du patrimoine culturel et naturel de la région.
Réaliser des actions qui permettent de reconnaître les mérites des politiques culturelles comme promotrices de valeurs qui reflètent le respect de la vie, de la dignité humaine, du pluriculturalisme, des principes de justice et de tolérance, et de refus de la violence, en tant que facteurs devant participer à la mise en place d’une culture de la paix à même d’identifier la région.
Coopérer en tant que CELAC pour continuer de travailler à des questions culturelles et pour présenter nos propositions et nos expériences culturelles aux instances multilatérales pertinentes, tout en soutenant tous les efforts visant à intégrer expressément la culture dans les Objectifs du développement durable pour l’après-2015.
Travailler à la mise en place d’un système d’information culturelle qui touche tous les membres de la CELAC et permette de faire connaître et de valoriser la participation de la culture aux économies et au développement social de nos pays.
Préserver, après la réunion de 2014, les activités du Forum des ministres de la Culture, les accords atteints dans ce cadre, la continuité des projets et des programmes développés à ce jour par ce Forum et ses réunions, en particulier le Portail de la culture latinoaméricaine et caribéenne, et demander à l’UNESCO de poursuivre sa coopération avec ces projets et ces programmes.
SCIENCE ET TECHNOLOGIE ET INNOVATION
Promouvoir le développement de la science, de la technologie et de l’innovation, le transfert de technologies et la coopération régionale dans ces domaines, en identifiant les synergies en jeu dans les politiques de promotion publique en la matière. Promouvoir des nouvelles formes d’interaction entre les gouvernements, les universités et le secteur productif, en appuyant l’expansion éventuelle de projets en cours dans les mécanismes d’intégration sous-régionaux et régionaux, et en stimulant des initiatives conjointes sur des question d’intérêt commun. Stimuler de même la formation de ressources humaines en mettant l’accent sur l’ingénierie et les sciences fondamentales par des échanges régionaux.
Organiser la Deuxième Réunion de hauts fonctionnaires sur la science et la technologie au Costa Rica, en avril 2014.
Valider la création d’un Groupe de travail, coordonné par la présidence pro tempore de la CELAC, chargé d’assurer le suivi du programme de la Communauté dans ce domaine.
Promouvoir et financer des recherches nationales et conjointes, aussi bien fondamentales qu’appliquées, dont celles que pourraient réaliser les organismes latinoaméricains et caribéens spécialisés, ainsi que des projets conjoints de formation de décideurs et d’acteurs d’entreprises (publiques et privées) concernant les politiques de science, de technologie et d’innovation, afin de développer une culture de l’innovation à l’échelle régionale.
Favoriser l’exploitation des ressources et des champs d’action du Réseau de gouvernance électronique latinoaméricain et caribéen par des accords de Coopération Sud-Sud qui renforcent la question des technologies de l’information et des communications des organes du pouvoir exécutif, et créer des mécanismes de gouvernance électronique du lutte contre la corruption.
Promouvoir des projets conjoints de formation destinés à des représentants du secteur public et du secteur privé en science, technologie et innovation, notamment aux décideurs et acteurs d’entreprises (publiques et privées) afin de renforcer dans la région une culture d’innovation.
Renforcer le dialogue et le débat sur des points d’intérêt général pour la région en discussion dans les organismes internationaux sur les différentes questions de la science, de la technologie et de l’information.
Explorer les possibilités de mettre en place de nouveaux mécanismes d’intégration et de Coopération Sud-Sud en science, technologie et innovation, qui tirent parti de leurs complémentarités.
Renforcer la coordination au sein de la CELAC afin que les pays latinoaméricains et caribéens participent à l’Initiative conjointe de recherche-développement (JIRI en anglais) lancée par le mécanisme CELAC-Union européenne.
DÉVELOPPEMENT PRODUCTIF ET INDUSTRIEL
Identifier les secteurs les plus propices à la mise en œuvre de politiques d’intégration productive et industrielle, en coordination avec les agents publics et privés, afin d’accélérer le développement industriel inclusif, fort et durable, selon les besoins et les possibilités de chaque pays, de transformer progressivement la structure productive de la région, d’élever sa productivité et son efficience, en incorporant toujours plus d’activités à plus grande valeur ajoutée et à plus forte intensité de connaissances, ce qui permettrait de mieux les insérer dans le marché international et de réduire l’écart en matière de productivité et de revenus avec le monde développé, et ce en renforçant la coopération et l’intégration régionales sur le plan productif aussi bien que commercial.
Organiser la Première Conférence ministérielle de la CELAC sur le développement productif et industriel en mars 2014, à San José (Costa Rica) durant laquelle se tiendraient :
Demander au secrétariat permanent du SELA, en collaboration avec le secrétariat exécutif de la CEPAL, d’élaborer un projet de programme de travail que développeraient les Etats membres de la CELAC en collaboration avec les mécanismes d’intégration, afin de mettre au point des propositions de travail qui seraient présentées à la Première Conférence des ministres chargés du développement productif et industriel de la CELAC prévue pour le premier semestre de 2104. Ledit projet de programme devra être présenté à la prochaine réunion des coordonnateurs nationaux par l’intermédiaire de la présidence pro tempore de la CELAC.
Demander à la SELA, avec la collaboration de la CEPAL et de la Société andine de développement (SAD), d’organiser une réunion régionale d’entreprises sur le développement productif et industriel de l’Amérique latine et des Caraïbes, afin que les syndicats et les représentants du secteur privé de la région intègrent leurs analyses et leurs propositions dans la mise au point de stratégies de développement productif et industriel dans le cadre de la CELAC, et faire en sorte que les organismes de promotion des investissements et la banque de développement adoptent ou amplifient les mécanismes de financement du développement de l’infrastructure et de l’investissement en rapport avec les programmes d’intégration productive de la région.
Promouvoir des politiques publiques régionales visant à stimuler l’initiative et le développement des PME, surtout quand elles sont conduites par des femmes ou des jeunes, ou les deux à la fois.
Articuler des mécanismes et des politiques visant à réduire les asymétries existant entre les membres de la CELAC en matière de compétitivité industrielle.
INFRASTRUCTURE
Redoubler d’efforts pour combler l’écart de l’Amérique latinoriginaire et des Caraïbes en matière d’infrastructure, afin de marcher vers une croissance complémentaire, réciproque et durable qui favorise le développement social, réduise la pauvreté, augmente la compétitivité et stimule une meilleure intégration régionale.
Explorer la possibilité d’organiser en 2014 une réunion du Groupe de travail chargé de dégager les meilleurs façons de mettre en œuvre le Plan d’action de Santiago adopté à la Première Réunion ministérielle de la CELAC sur l’infrastructure relative à l’intégration physique du transport et des télécommunications et à l’intégration frontalière, tenue au Chili le 26 octobre 2012.
Œuvrer afin de pouvoir convoquer en 2014 ou en 2015 la Deuxième Réunion ministérielle sur l’infrastructure relative à l’intégration physique du transport et des télécommunications et à l’intégration frontalière, et charger la PPT de faire les démarches nécessaires pour en déterminer la date et le lieu.
Accroître les ressources financières, humaines et matérielles destinées au développement de l’infrastructure de la région.
Evaluer les mécanismes de réglementation du transport régional et d’agrandissement des terminaux portuaires.
FINANCES
Continuer d’évaluer les espaces de convergence graduelle et progressive afin de renforcer l’architecture financière régionale, de promouvoir l’intégration régionale en matière d’investissement et de coopération financière, de garantir la stabilité financière par l’adoption progressive des normes, des principes et des meilleures pratiques internationales, en stimulant l’emploi des mécanismes existants et de la coopération technique en matière financière, et en mettant au point de nouvelles stratégies et de nouveaux instruments qui contribuent au développement durable de nos économies, à l’équité, à l’inclusion sociale et à la souveraineté de nos peuples.
PRÉFÉRENCES TARIFAIRES LATINOAMÉRICAINES ET CARIBÉENNES
Mettre au point des préférences tarifaires latinoaméricaines et caribéennes
ÉNERGIE
Réaffirmer qu’il faut développer et appliquer des politiques qui garantissent l’accès à des livraisons d’énergie socialement inclusives, fiables, durables et compétitives, respectueuses de l’environnement, conformément aux cadres juridiques et aux normes des pays de la CELAC. Promouvoir une utilisation efficace des sources renouvelables, non renouvelables et non classiques dans une combinaison équilibrée, compte dûment tenu des besoins et des circonstances particulières de chaque pays.
Appuyer la poursuite des activités prévues dans le Plan d’action de Lima, dont la conclusion des bilans énergétiques des pays membres de la CELAC réalisées par l’OLADE, afin de mettre au point le bilan énergétique de la CELAC.
Organiser en 2014 la Troisième Réunion des ministres de l’Energie de la CELAC qui sera chargée de définir une Stratégie énergétique, avec l’appui de l’Organisation latinoaméricaine de l’énergie (OLADE).
Conformément au Plan d’action de Montego Bay, valider la création d’un Groupe de travail spécial, coordonné par la présidence pro tempore de la CELAC et appuyé techniquement par l’OLADE, qui se réunira au Costa Rica au second semestre de 2014, avant la Troisième Réunion de nos ministres de l’Energie, afin de proposer et d’analyser des scénarios de politiques et de stratégies énergétiques de la CELAC. En coordination avec ces initiatives régionales, le Groupe de travail informera régulièrement tous les membres de ses activités à travers la PPT de la CELAC et présentera une analyse des scénarios et de ses résultats à la Troisième Réunion des ministres de l’Energie de la CELAC.
Œuvrer pour la mise au point d’une conception d’intégration régionale qui, sans écarter les modèles déjà essayé ailleurs dans le monde, s’adapte aux particularités politiques, historiques et socioculturelles de l’Amérique latine et des Caraïbes, à partir d’un approche partagée et qui comprendra des accords qui nous permettent de consolider des principes communs et d’aborder d’une manière équitable les asymétries régionales.
ENVIRONNEMENT
Renforcer la coopération, la coordination, le dialogue, la convergence, l’articulation, l’harmonisation et la complémentarité des politiques publiques nationales en matière d’environnement, ainsi que la mise au point et en œuvre de plans, de politiques et de programmes régionaux qui nous permettent de faire face à des problèmes communs dans les domaines prioritaires, tels que : le développement durable, la coopération environnementale et l’élimination de la pauvreté à partir des principes d’équité et de responsabilités communes mais différenciées, en ce qui concerne les changements climatiques. Stimuler les politiques publiques dans le cadre d’Action 21, des résultats de la Conférence des Nations Unies sur le développement durable (Rio + 20) et d’autres instruments pertinents, en harmonie avec la Nature et en respectant la Terre nourricière, tout en tenant du fait que ces droits doivent s’exercer selon une vision intégrale et indépendante de complémentarité.
PROGRAMME DE DÉVELOPPEMENT POUR L’APRÈS-2015
Participer activement à la mise au point du Programme de développement pour l’après-2015 à partir de consultations sur les politiques et les priorités de développement durable de la région, afin, entre autres, d’éliminer la pauvreté et les inégalités dans nos sociétés.
AIDE HUMANITAIRE INTERNATIONALE EN CAS DE CATASTROPHES
Renforcer la coordination et la coopération entre les structures de réduction des risques et d’aide humanitaire, et continuer de renforcer ces dernières, aux niveaux locaux, nationaux, sous-régionaux et régionaux, en vue d’adopter un Programme stratégique régional de gestion intégrale des risques de catastrophe à partir des grandes orientations politiques de la région en la matière.
MIGRATIONS
Continuer de mettre au point une stratégie régionale et d’adopter des positions et des objectifs concernant le traitement des migrations internationales dans le Programme de développement pour l’Après-2015 et dans les différents processus régionaux et internationaux en la matière, notamment dans le dialogue CELAC-UE à cet égard, en prenant comme axe transversal les droits des personnes migrantes et les problèmes de la migration massive et de ses effets sur les processus et les dynamiques régionales.
Continuer de suivre les recommandations issues de la Deuxième Réunion de la CELAC sur les migrations tenue à San José du Costa Rica les 5 et 6 septembre 2013, ainsi que les positions adoptées par notre Communauté et présentées dans l’intervention de la présidence pro tempore au Deuxième Dialogue de haut niveau sur la Migration et le Développement tenu à New York les 3 et 4 octobre 2013.
Continuer de mettre au point un document conceptuel visant à faciliter l’adoption des principes et les grandes lignes de la CELAC sur la migration internationale, document confié à la présidence pro tempore en collaboration avec Le Quatuor, afin de le présenter à la Troisième Réunion sur les migrations qui se tiendra à Quito (Equateur) en 2014.
Continuer de travailler à la mise au point d’un plan stratégique de la CELAC en la matière, compte tenu des recommandations formulées à ses deux premières réunions sur les migrations.
Continuer d’appuyer le dialogue structuré CELAC-UE sur la migration.
PROBLÈME MONDIAL DES DROGUES ILLICITES ET DE LA TOXICOMANIE
Continuer à identifier et à analyser les points communs de la CELAC, en sa qualité d’instance de dialogue régional sur le problème mondial des drogues, selon une approche intégrale qui tienne compte d’une manière équilibrée de tous ses facteurs, en vue des débats de la Session extraordinaire de l’Assemblée générale des Nations Unies consacrée au problème mondial des drogues, qui se tiendra en 2016, afin, en dernière instance, de dégager un consensus régional concernant l’approche intégrale de ce point sous tous ses angles, la personne devant être au cœur de cette approche
PRÉVENTION DE LA CORRUPTION ET LUTTE CONTRE CE PHÉNOMÈNE
– Mener des actions et redoubler d’efforts pour améliorer, renforcer et promouvoir les politiques de prévention et de lutte contre la corruption adoptées par les Etats membres, en appliquant plus efficacement, à cet égard, les instruments internationaux et régionaux selon les principes de souveraineté et de respect de l’ordre juridique interne. A cet égard, promouvoir des politiques, de bonnes pratiques et des expérience de prévention et de lutte contre la corruption, fondées sur la participation des citoyens, le contrôle social, la transparence, l’obligation de rendre des comptes, l’éthique et l’intégrité publique. Renforcer de même l’accès à l’information publique et à la transparence pour encourager et garantir une gestion publique efficace, participative et démocratique dans notre Communauté.
PARTICIPATION DES CITOYENS
Favoriser la participation active des citoyens, notamment des organisations et des mouvements sociaux, dans la mesure où ils sont des agents incontournables de l’intégration régionale, et encourager de même l’engagement des acteurs sociaux en tant que sujets ayant des droits et des obligations, dans le cadre des législations nationales.
SÉCURITÉ DES CITOYENS
Faire prendre conscience que la sécurité des citoyens est l’une des principales préoccupations des pays latinoaméricains et caribéens, et que son raffermissement est capital pour pouvoir promouvoir le développement de la région et pour améliorer décisivement la qualité de la vie et le bien-être des citoyens, ainsi que pour favoriser des politiques publiques en la matière.
COOPÉRATION
Promouvoir la Coopération Sud-Sud mutuellement avantageuse, sans conditions ni diktats, en correspondance avec les stratégies, les programmes et les plans de développement économique et social de chaque Etat membre, dans le respect absolu de la souveraineté nationale et inspirée du principe de la solidarité, afin de mettre en place un programme qui reflète l’identité et les priorités de la région, qui contribue à y réduire les asymétries et les écarts en matière de développement national, qui stimule le développement durable et des associations innovatrices, par l’articulation des instances de coopération régionales et sous-régionales, et qui permette de concerter des positions et de présenter un programme commun dans les instances et les organismes internationaux.
MÉCANISMES D’INTÉGRATION RÉGIONAUX ET SOUS-RÉGIONAUX
Continuer d’améliorer la complémentarité et la coopération entre les mécanismes d’intégration régionaux et sous-régionaux et de renforcer la coordination entre leurs secrétariats et présidences pro tempore, afin de contribuer à leur efficacité et d’éviter des doublonnages inutiles, conformément aux mandats de la CELAC.
Organiser en 2014 la Quatrième Réunion des mécanismes d’intégration régionaux et sous-régionaux, afin d’évaluer et d’ajuster le progrès du tableau de propositions d’actions. Tenir de même au premier semestre de 2014 à Caracas (Venezuela), la Première Réunion des mécanismes régionaux et sous-régionaux sur des questions sociales, afin de préparer un projet de programme stratégique de coordination en fonction des priorités dégagées ans le Plan d’action sociale de la CELAC.
Prendre note du document intitulé : « Propositions d’actions selon les priorités de chaque organisme » adopté par la Troisième Réunion des mécanismes d’intégration régionaux et sous-régionaux tenue à San José (Costa Rica) les 2 et 3 décembre 2013. Encourager les mécanismes et les organismes à poursuivre leurs travaux selon les thèmes et les accords dégagés à cette réunion et structurés selon les quatre domaines du Plan d’action de Caracas.
Continuer d’améliorer la communication, la coopération, l’articulation, la coordination, la complémentarité et la synergie entre les organismes et les mécanismes d’intégration régionaux et sous-régionaux par l’intermédiaire de leurs organes de direction respectifs, en optimisant l’emploi des ressources et la complémentarité des efforts.
Promouvoir la participation active des Etats membres à l’Expo ALADI 2014, qui se tiendra du 8 au 10 octobre 2014 à Montevideo (Uruguay), afin de favoriser le commerce dans la région.
POLITIQUE INTERNATIONALE
Continuer de faire connaître et de promouvoir les intérêts et les inquiétudes de l’Amérique latine et des Caraïbes au sujet des principaux points inscrits à l’ordre du jour international, et continuer de perfectionner au sein de la CELAC une coordination permettant d’établir des relations avec des pays et groupes de pays et avec des organismes internationaux.
A. POINT DE PORTÉE MONDIALE
Continuer de promouvoir des initiatives conjointes sur des points intéressant la région.
Continuer de concerter nos positions au sujet du désarmement nucléaire et de participer activement à la mise au point de propositions concrètes en vue de parvenir à éliminer totalement les armes nucléaires, selon un calendrier multilatéral, transparent, irréversibles et vérifiable. Continuer de suivre en tant que région la résolution A/RES/68/32 de l’Assemblée générale intitulée : « Suivi de la réunion de haut niveau de l’Assemblée générale sur le désarmement nucléaire de 2013 ».
Continuer de promouvoir la coopération entre la CELAC et l’OPANAL, organe régional spécialisé, afin d’articuler des positions communes et des actions conjointes en matière de désarmement nucléaire.
Consolider la région latinoaméricaine et caribéenne comme Zone de paix où les différends entre les nations se règlent pacifiquement, par le dialogue et la négociation ou d’autres formes de règlement, en plein accord avec le droit international.
B. RAPPORTS AVEC DES PARTENAIRES HORS DE LA RÉGION
Faire avancer l’élaboration de feuilles de route de la CELAC portant sur la promotion du dialogue et de la coopération avec ses contreparties hors de la région. A cet égard :
Poursuivre les rencontres de la troïka élargie avec les partenaires prioritaires pour les membres de la CELAC afin de nouer un dialogue et une coopération avec elle, en permettant la participation de tous les Etats membres, à l’occasion de la soixante-neuvième session de l’Assemblée générale des Nations Unies ou d’une autre conférence internationale jugée pertinente.
Intensifier les relations et la coopération avec le groupe BRICS, avec l’Union africaine et avec l’ANASE, entre autres.
Venezuela Info. Venezuela, 1er février 2014.
El Correo. Paris, le 1è février 2014.
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[1] Les conférences, les associations et les conseils de recteurs d’Amérique latine et des Caraïbes réunies à Belo Horizonte (Brésil), en novembre 2013, ont décidé de fonder l’Association des conseils de recteurs d’universités latinoaméricaines et caribéennes (ACRU-LAC), à la suite de coordinations avec les organismes et associations régionaux : l’Association des universités du Groupe de Montevideo (AUGM), l’Associaiton des universités des Caraïbes (UNICA), le Conseil supérieur des universités d’Amérique centrale (CSUCA), l’Institut internationale pour l’enseignement supérieur en Amérique latine et les Caraïbes (IESALC), l’Union des universités d’Amérique latine et des Caraïbes (UDUAL), ainsi que de réunions tenues au Nicaragua, au Panama et à Cuba lors de réunions de l’Organisation des Etats ibéro-américains pour l’éducation, la science et la culture (OEI) et du Conseil universitaire ibéro-américain (CUIB).