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3 mai 2005

La déception des théologiens de la libération

 

Alternatives, mercredi le 20 avril 2005,

« En tant que chrétien, j’accepte et respecte la décision des cardinaux. Mais il me sera difficile d’apprécier le nouveau pape, étant donné ses positions sur l’Eglise et le monde », déclare le Brésilien Leonardo Boff, l’un des principaux idéologues de la théologie de la libération, dans la Folha de São Paulo. Selon cet ancien franciscain qui a abandonné le sacerdoce en 1992, « le nouveau pape ne va pas se contenter de perpétuer l’esprit du pontificat de Jean-Paul II, mais il va aussi, et surtout, radicaliser la doctrine morale de l’Eglise catholique », rapporte le quotidien brésilien.

« Jean-Paul II a ouvert de nombreuses blessures : beaucoup de chrétiens ont quitté l’Eglise, car ils ne s’y sentaient plus comme dans un foyer spirituel. Nous craignons que cet hiver ecclésial ne se poursuive. L’Eglise va désormais devoir affronter un hiver encore plus rigoureux », affirme Leonardo Boff.

Principale icône de la théologie de la libération au Brésil, il avait lui-même fait l’objet d’un procès auprès de la Congrégation pour la doctrine de la foi, au Vatican, en 1984, quand le cardinal Ratzinger dirigeait cet organisme. Depuis le concile Vatican II (1962-1967), ce mouvement catholique défendant « l’option préférentielle de l’Eglise pour les pauvres » a été accusé par le Saint-Siège de défendre des thèses marxistes.

Et Leonardo Boff de conclure par une adresse au nouveau pape : « Si Benoit XVI veut stopper l’hémorragie qui pousse nombre de fidèles à quitter notre Eglise, il devra décentraliser l’Eglise catholique : c’est la seule façon d’assurer une Eglise suffisamment forte en Amérique latine et de limiter l’émigration des fidèles catholiques vers les courants évangéliques qui nous menacent. »

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