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6 janvier 2010

Un sondage mondial peu relayé :
Mécontentement autour du capitalisme
20 ans après la chute du mur de Berlin

 

BBC Word Service. Londres, le 9 novembre 2009.

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Vingt ans après la chute du mur de Berlin, un nouveau sondage de la BBC World Service indique que le mécontentement face au capitalisme libéral est largement répandu, avec une moyenne de seulement 11% sur 27 pays disant que cela fonctionne bien et qu’une plus grande régulation n’est pas une bonne idée.

Dans deux pays seulement, plus d’une personne sur cinq estiment que le capitalisme fonctionne bien tel qu’il est, selon le sondage - les États-Unis (25%) et le Pakistan (21%).

L’opinion la plus répandue est que le capitalisme libéral a des problèmes qui peuvent être traitées par la réglementation et la réforme - une opinion partagée par une moyenne de 51% sur 29.000 personnes interrogées par GlobeScan/PIPA.

23% de personnes estiment que le capitalisme est fondamentalement vicié, et qu’un nouveau système économique est nécessaire - dont 43% en France, 38% au Mexique, 35% au Brésil et 31% en Ukraine.

En outre, une majorité souhaite que leur gouvernement soit plus actif en possédant ou en contrôlant directement les principales industries de leur pays dans 15 des 27 pays.

Cette opinion est particulièrement répandue dans les pays de l’ancienne URSS (77%) et Ukraine (75%), mais aussi au Brésil (64%), Indonésie (65%), et la France (57%).

Une large majorité soutient les gouvernements pour la distribution des richesses de manière plus égale dans 22 des 27 pays - en moyenne deux personnes sur trois (67%) dans tous les pays.

Dans 17 des 27 pays la plupart des gens veulent voir le gouvernement davantage réglementer le commerce - en moyenne 56%.

Le sondage a aussi demandé si l’éclatement de l’Union soviétique était une bonne chose ou non.

Une moyenne de 22% disent que c’est surtout une mauvaise chose, tandis que 24% ne savent pas. Alors qu’une moyenne de 54% des interrogés disent que c’était une bonne chose, c’est l’opinion majoritaire dans seulement 15 des pays sondés.

Parmi les pays de l’ancien Pacte de Varsovie, la plupart des Russes (61%) et les Ukrainiens (54%) estiment que l’éclatement de l’Union soviétique a été une mauvaise chose. En revanche, quatre polonais sur cinq (80%) et près des deux tiers des Tchèques perçoivent la désintégration de l’URSS comme une bonne chose (63%).

Les résultats sont tirés d’une enquête menée auprès de 29.033 citoyens adultes dans 27 pays, pour la BBC World Service et par le cabinet international des enquêtes GlobeScan, ainsi que le Programme sur les attitudes politiques internationales (PIPA) de l’Université du Maryland.

GlobeScan coordonné le travail de terrain entre le 19 Juin et 13 Octobre 2009. Son président Doug Miller a expliqué : « Il semble que la chute du mur de Berlin en mai 1989 n’a pas été la victoire écrasante pour le capitalisme libéral que cela semblait à l’époque - en particulier après les événements des 12 derniers mois." Steven Kull de la PIPA déclare : "Certaines fonctionnalités du socialisme, comme les efforts du gouvernement pour égaliser la richesse, continuent à attirer de nombreuses personnes à travers le monde."

Conclusions détaillées

Les Européens disent qu’ils perçoivent la désintégration de l’URSS comme une bonne chose, avec des scores très importants en Allemagne (79%), au Royaume-Uni (76%), et en France (74%). Ce consensus est plus fort aux Etats-Unis, où 81% disent que la fin de l’Union soviétique était essentiellement une bonne chose.
De grandes nations développées comme l’Australie (73%) et le Canada (73%) ont aussi le même avis.

A l’extérieur de l’Occident développé le consensus est beaucoup moins fort. Sept Egyptiens sur 10 (69%) estiment que la désintégration de l’Union soviétique était principalement une mauvaise chose. Les avis sont partagés en Inde, au Kenya et en Indonésie, pour savoir si c’ était une bonne ou une mauvaise chose, avec de nombreuses personnes qui ne savent pas. Bien qu’ils partagent une perspective similaire sur de nombreuses questions clés, Français et Allemands sont fortement en désaccord quand il s’agit de capitalisme libéral.

En France, 47% estiment que leurs problèmes peuvent être résolus par la voie de la régulation et de la réforme alors qu’ils sont presqu’autant à penser qu’il y a des failles fatales (43%). En Allemagne, cependant, il ya très peu de soutien (8%) pour un système économique différent, avec près de trois personnes sur quatre (74%) qui ont le sentiment que les problèmes du capitalisme libéral peuvent être gérés par la voie de la régulation et de la réforme.

Les Latinoaméricains sont particulièrement enthousiastes sur un rôle plus actif des gouvernements dans la gestion de l’économie, avec près de neuf sur 10 qui soutiennent une plus grande redistribution des richesses au Mexique (92%), Chili (91%), et le Brésil (89%).

Le plus faible soutient pour une redistribution plus équitable de la richesse est en Turquie (9%) - mais ceux qui ne défendent pas un plus grand rôle pour le gouvernement dans cette région sont aussi majorité en Inde (60%), Pakistan (66%), Pologne (61 %), et les États-Unis (59%).

Les proportions de gens désireux de voir le gouvernement plus actif dans la régulation des échanges sont les plus élevées au Brésil (87%), Chili (84%), France (76%), Espagne (73%), Chine (71%), et la Russie (68%).

Seulement en Turquie (71%), une majorité pense que son gouvernement devrait faire moins pour réglementer le commerce. Toutefois, il n’y a plus d’opposition généralisée ailleurs, y compris aux Philippines (47% opposés), Pakistan (36%), Nigéria (32%) et l’Inde (29%).

La propriété directe ou le contrôle des industries par le gouvernement est en général plus controversé, avec un grand nombre d’opposants non seulement aux Etats-Unis (52%), mais aussi en Allemagne (50%), Turquie (71%), et aux Philippines (54%).

Notes aux rédacteurs

Au total 29.033 citoyens en Australie, Brésil, Canada, Chili, Chine, Costa Rica, République tchèque, Égypte, France, Allemagne, Inde, Indonésie, Italie, Japon, Kenya, Mexique, Nigéria, Pakistan, Panama, Philippines, Pologne, Russie, Espagne, Turquie, Ukraine, Royaume-Uni et aux États-Unis d’Amérique ont été interrogés en face-à-face ou par téléphone entre le 19 Juin et 13 Octobre, 2009.

Le sondage a été mené pour la BBC World Service par GlobeScan et ses partenaires de recherche dans chaque pays.

Dans neuf des 27 pays, l’échantillon a été limité aux grandes régions urbaines.

La marge d’erreur par pays varie de + / -2,2 à 3,5 pour cent, 19 fois sur 20.

Les resultants détaillés par pays du sondage sont disponibles en format PDF sur le côté droit de cette page.

BBC World Service

Traduction de l’anglais pour El Correo de : Estelle et Carlos Debiasi.

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