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Par El Correo
Paris, 11 février 2004.
L’Argentine s’est dite prête mardi au dialogue "avec tous" les porteurs de titres argentins. "Il est de l’intérêt du gouvernement de commencer à dialoguer avec les créanciers, dans les délais les plus brefs possibles", a indiqué le ministre de l’Economie Roberto Lavagna lors d’une conférence de presse mardi 10 février.
En janvier, plusieurs organisations de porteurs de bons argentins s’étaient regroupées au sein d’un comité baptisé GCAB (The Global committe of Argentina bondholders). Le GCAB rassemble l’italienne Task Force Argentina (TFA), l’américaine Argentina Bondholders Committee (ABC), l’austro-allemande Argentine Bond restructuring Agency (ABRA), ainsi que les banques japonaises Bank of Tokyo-Mitsubishi et Shinsei Bank et représnete les porteurs d’environ 25 à 26 milliards de dollars d’obligations argentines.
Le ministre de l’économie a aussi indiqué être parvenu à convaincre trois grandes banques d’affaires internationales - Barclays, Merrill Lynch et UBS - d’organiser la restructuration de sa dette en dehors du territoire national.
L’Argentine avait pré-sélectionné début novembre dix grandes banques, dont sept étrangères, pour assurer la logistique de la restructuration de sa dette privée.
Le recensement effectué par la banque française Lazard a permis d’établir qu’il s’agira là de l’opération la plus complexe de l’histoire de la finance contemporaine : la dette argentine en défaut est en effet composée de 152 obligations distinctes, émises en 14 monnaies et répondant à 8 législations. Le tout pour de 81 milliards de dollars.