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Croissance et défis en Amérique latine et Caraïbes
Le PIB de la Région Amérique latine et Caraïbes a continué de croître en 2007, mais quels seront les effets des événements survenus aux États-Unis selon l’œil de la Banque Mondiale?
Banque Mondiale . Washington, le 17 janvier 2007.
Le PIB de la Région Amérique latine et Caraïbes a continué de croître pour la quatrième année consécutive, au rythme de 5,1 % en 2007. La production a augmenté de 5,3 % en moyenne sur la période 2005-07, soit deux fois plus vite qu’au cours des 15 années précédentes où elle progressait au rythme de 2,7 %.
Cette expansion récente a par ailleurs été diversifiée, profitant à toutes les sous-régions : Amérique du Sud, Amérique centrale et Caraïbes. Un environnement extérieur favorable, ainsi qu’une meilleure gestion macroéconomique, ont contribué à améliorer les paramètres fondamentaux de l’économie, à réduire la volatilité des indicateurs économiques et à maintenir une croissance durable.
Porté par la vigueur persistante de la conjoncture en Argentine, au Brésil, au Chili et en República Bolivariana de Venezuela, le PIB régional a crû à un rythme accéléré de 5,9 % durant la première moitié de 2007.
En outre, les turbulences qui ont agité le marché du crédit des États-Unis au milieu de 2007 ont eu des effets, semble-t-il, limités jusqu’ici sur l’Amérique latine et les Caraïbes, et la récente reprise de la croissance permettra dans une certaine mesure de les atténuer.
Même si, à terme, l’atonie de la conjoncture aux États-Unis pèsera sur les perspectives régionales, les pays semblent mieux préparés à absorber des chocs exogènes que durant les épisodes antérieurs de perturbations sur les marchés financiers.
Contrairement à ce que l’on a pu observer durant les périodes d’expansion précédentes-et les épisodes antérieurs de crise-la Région Amérique latine et Caraïbes affiche aujourd’hui une balance courante excédentaire et accumule d’importantes réserves de change.
Il se pourrait que les progrès enregistrés ces dernières années soient suffisants pour amortir certaines retombées négatives des événements survenus aux États-Unis.
Ainsi, au moment de la crise russe de 1998, le déficit de la balance courante de la région approchait 89 milliards de dollars, soit 4,4 % du PIB. En 2003, le solde courant est redevenu excédentaire, et, en 2006, la région affichait un excédent de plus de 46 milliards de dollars, équivalant à 1,6 % du PIB.
La libéralisation du commerce et l’assouplissement des taux de change figurent parmi les mesures fréquemment citées comme ayant facilité cette amélioration des soldes extérieurs.
Après la robuste expansion enregistrée en 2007, on s’attend à ce que la croissance du PIB régional ralentisse pour ressortir à 4,5 % en 2008, puis à 4,3 % d’ici 2009.
Cet atterrissage en douceur de l’activité régionale serait rendu possible par la vigueur persistante de la conjoncture brésilienne et le rebond de l’économie mexicaine après une performance plus terne en 2007. La croissance dans d’autres pays-en particulier, en Argentine et en República Bolivariana de Venezuela-sera sans doute plus lente.
Exception faite de ces deux derniers pays, le PIB a progressé au rythme plus modéré de 4,4 % en 2007, contre 4,7 % en 2006. Cette tendance à la décélération devrait se poursuivre en 2008, avec un taux de croissance à 4,2 % dû à la faible demande d’importations des États-Unis, mais ce taux devrait ensuite remonter à 4,3 % d’ici 2009.
Si ces prévisions de croissance se confirmaient, elles représenteraient la période d’expansion la plus longue jamais enregistrée par la Région Amérique latine et Caraïbes depuis les années 60.
Malgré la détérioration progressive des soldes courants imputable à la stabilisation des prix des produits de base et à l’accroissement moins rapide de la demande mondiale, l’activité devrait rester forte, grâce au faible taux d’inflation (sauf en Argentine et en República Bolivariana de Venezuela), aux politiques budgétaires plus rationnelles (en particulier au Mexique) et à la vigueur persistante des flux de capitaux (plus spécialement à destination du Brésil) qui soutiennent l’expansion continue de la consommation et de l’investissement.