Accueil > Notre Amérique > Les deux 10, Fidel et Maradona, à une touché de balle, malmènent l’Empire et (…)
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Le leader cubain, Fidel Castro, et l’ex joueur de football argentin Diego Armando Maradona ont hier soir joué un inédit « mano à mano » à la télévision cubaine dans lequel ils se sont répandus en de multiples éloges mutuels et ont affiché leur alliance contre l’Empire".
Fidel Castro et "Le Dix" ont démontré que, en plus de partager des sensibilités et des idées politiques, ils forment une extraordinaire équipe d’"étoiles médiatiques".
Pendant environ quatre heures, Castro, avec ses 79 années, et Maradona, qui dimanche fêtera ses 45, ont jeté un coup d’oeil au divin et à l’humain, se ont régalés contre Bush tout en offrant un bon échantillon de leur amitié.
Probablement Maradona battra des records d’audience avec l’interview faite cette semaine à La Havane du chef cubain -beaucoup plus qu’un ami pour lui- et qui sera diffusé lundi dans son programme "La Nuit du 10", chiffre de ses responsabilité stratégique au sein d’une équipe de football, sur le Canal 13 de la télévision argentine.
Bien qu’aucun n’ait dévoilé le contenu de l’entrevue, la date d’émission en Argentine ne pouvait pas être plus opportune pour Castro et Maradona : à les veilles de l’arrivée en Argentine du président américain, George Bush, pour prendre part au IV Sommet des Amériques, et le jour suivant de l’anniversaire du "crack" argentin.
"En Argentine il y a beaucoup de gens opposés à ce que Bush aille chez eux, il nous a fait beaucoup de mal ", a dit l’ex joueur de football.
"Pour moi, c’est un assassin, les argentins nous devons lui refuser le droit de qui venir dans notre pays. Je vais diriger la marche contre de qu’il métra un pie en terre argentine ", a ajouté en se référant à la mobilisation convoquée pour le 4 novembre à Mar del Plata, lieu du Sommet.
« J’ai déjà promis à mon commandant et je vais le faire » Insiste t-il, parce que "Bush nous méprise, nous piétine et nous devons être à leurs pieds ? (...) Nous, les argentins, nous avons beaucoup de défauts, mais la dignité nous l’avons encore et nous ne la livrons pas", a-t-il affirmé.
Castro a assuré qu’un des moments culminants de l’entrevue fut quand Maradona lui a dit qu’il allait diriger la marche contre "la présence indésirée d’un certain chevalier de là bas".
Mais le programme d’ hier soir a donné beaucoup plus. Depuis le célèbre but de Maradona devant l’Angleterre aidé par la "Main de Dieu" dans le Mondial du Mexique (1986), jusqu’à sa nouvelle vie comme étoile de la télévision, passant par l’ouragan "Wilma" et une bonne dose d’éloges mutuelles.
"Pour moi, le commandant est un Dieu", a dit Maradona. "Personne n’a sa tête, personne n’a sa pensée, personne n’a son humanité".
L’entrevue avec Fidel était "un rêve" et c’est "le summum de ce que quelqu’un peut avoir dans un programme", a assuré l’ex joueur de football, qui a avancé qu’il résidera à nouveau au Cuba quand il terminera son engagement avec Canal 13.
Castro non plus , n’est pas resté en arrière au moment de faire l’éloge "El Pelusa", qui "a toujours été très généreux avec Cuba, il a défendu notre peuple (...) Son succès en télévision est du à son talent et sa capacité d’être noble, simple, quelqu’un qui vient du peuple", il a dit.
Les cubains ont pu jouir d’un Maradona très différent à celui dont ils se rappelaient dans sa dernière visite à Cuba, en mars dernier et beaucoup plus mince, décontracté et disposé à parler de son futur, de ses problèmes de drogue et de son nouveau travail comme étoile télévisuelle.
"Je dis que pour le présent d’aujourd’hui, j’ai dû passé par tout ce par quoi que je suis passé, pour me rendre compte que rien n’ est définitif, et de si soi même touche le fonds on doit se rendre compte de ce qu’ on ne peut plus aller plus loin et qu’on doit s’en sortir ", a signalé l’ex joueur de football.
Maradona a connu Fidel il y a dix ans et cette amitié l’a amené à voyager à Cuba durant l’an 2000 pour recevoir un traitement pour sa dépendance à la drogue après avoir souffert une affection cardiaque grave en Uruguay.
Cadeaux d’anniversaires
Castro il n’a pas voulu laisser aller à Maradona sans le surprendre avec un détail pour son anniversaire : un uniforme de l’équipement national de baseball et des gants de box signés par lui et offerts par l’ex légende de la boxe, le cubain Teófilo Stevenson.
Traduction pour El Correo : Estelle et Carlos Debiasi
Par Sport, Barcelone, 28 octobre 2005