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11 décembre 2005

L’énarque Eric Calcagno, nommé ambassadeur d’Argentine en France.

 

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Après le désistement de Rafaël Bielsa, le président Kirchner a nommé ce jeune économiste, opposé aux idées néolibérales et au Consensus de Washington, comme ambassadeur à Paris. Il succèdera à Archibaldo Lanús.

A M. Calcagno n’aura pas de mal à s’habituer à l’intonation française. Né en 1967 à la Plata, le nouvel ambassadeur a fait son école primaire et secondaire dans des collèges français. Diplômé de l’Université de Paris V René Descartes et il l’est aussi de l’École Nationale d’Administration. Sa famille a des racines historiques avec la France - Son père, Alfredo, a étudié à l’Institut d’Études Politiques de Paris et a travaillé au sein du Cepal, comme fonctionnaire international. Son grand-père Alfredo a été ambassadeur devant l’UNESCO, à Paris, durant le gouvernement Arturo Frondizi - et lui-même a fait ses études dans la capitale française.

La nomination d’un ambassadeur en France avait produit une certaine expectative après la double démission de l’ex Ministre de Relations Extérieures Rafaël Bielsa.
"Avec la désignation d’Eric Calcagno, nous croyons remplir l’objectif d’avoir la meilleure relation possible avec la France, un des principaux investisseurs en Argentine", a dit le chef de Cabinet lors de la présentation du nouvel ambassadeur. Premier écueil à surmonter : le conflit ouvert avec Paris à cause du groupe Suez. Tandis que l’entreprise qui contrôle Aguas Argentinas exige toujours une augmentation de tarifs, le Gouvernement argentin l’accuse de ne pas avoir faits les investissements promis.

Calcagno est reconnu comme un des principaux critiques du néolibéralisme et de son impact sur l’économie à partir de l’École de Chicago et du Consensus de Washington dans les années 90. Editorialiste dans des revues et des journaux tant argentins qu’étrangers, il est l’auteur de plusieurs ouvrages sur la croissance de la dette externe et sur les causes qui ont abouti la crise de 2001/2002, comme « la dette externe expliquée à tous, Pour comprendre la politique, de l’Argentine : éboulement néolibéral et projet national » et « Terra incognita » . Il ne dissimule pas ses sympathies kirchneriste : avec Graciela Ocaña, il fut candidat comme sénateur suppléant pour la province de Buenos Aires.

D’après Página 12 . Paris, 10 décembre 2005

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