Dette argentine : les trois-quarts des investisseurs ont souscrit

El Correo, le 4 mars 2005

Le gouvernement argentin a annoncé que l’opération d’échange avait été acceptée par 76,07% des investisseurs, un niveau devant lui permettre de satisfaire l’exigence d’une "large adhésion" réclamée par le FMI et les grands pays industrialisés.

Rapporté à son produit intérieur brut, le poids de la dette est revenu de 113% à 72%, a souligné le ministre de l’Economie Roberto Lavagna. "Les marchés ont parlé avec beaucoup de clarté, en acceptant d’une manière très claire la proposition faite par le gouvernement argentin", a souligné M. Lavagna, devant un parterre de ministres, hauts fonctionnaires et diplomates. Sur les 81,8 milliards de dollars éligibles, 62,2 ont été apportés à l’offre. Les investisseurs recevront en échange pour 35 milliards de dollars de nouveaux titres.

Le Japon, que l’on disait réfractaire à l’offre, a apporté ses titres à 95%. M. Lavagna a précisé que l’acceptation avait été de 81% à New York, de 67% à Londres, de 64% à Francfort et de 70% sur les autres places financière.

Ce succès place l’Argentine en bonne position pour reprendre ses discussions avec le FMI, alors que Roberto Lavagna se rend à Washington. "Nous avons prouvé qu’on peut sortir de situations critiques sans suivre les solutions orthodoxes que proposent souvent les organismes de crédit" internationaux, a relevé M. Fernandez, interrogé sur Radio América.