Le juge Griesa tiendra une nouvelle audience demain, vendredi 1er août, à 11 heures (heure de New-York) durant laquelle sera abordé le dossier « Argentine vs Fonds Vautours » (Voir L’Argentine en « Griefault » mais pas en cessation de paiement).
Le juge donnera-t-il des réponses aux questions posées par les détenteurs de titres dont l’argent est bloqué sur son ordre dans les comptes de la Bank of New-York, et dont certains avaient déposé un memo il y a quelques jours ?
Sans attendre, la Bank of New York Mellon –a envoyé un communiqué à ces détenteurs de titres de dette restructurée pour leur expliquer que « par recommandation » du juge l’argent déposé par l’Argentine demeure bloqué dans ses comptes. Pour mémoire, l’Argentine a envoyé le 30 juin dernier 536 millions de dollars correspondant à l’échéance due.
La banque a ajouté qu’elle est dans l’attente d’un nouvel ordre « dont la teneur et la date n’est pas encore connu ». Enfin, la banque ajoute « que les détenteurs de titres ne devraient avoir la banque comme seule source d’information », et que « BoNY ne fait pas de recommandation ou ne donne pas de conseil légal ou d’investissement » .
Par ailleurs selon le Wall sreet journal, JP Morgan Chase serait en discussion avec les Fonds Vautours, à savoir - pour acquérir les fameux titres en leur possession, pour lesquels ils réclament 1.3 milliards à l’Argentine. Le porte parole de la banque a refusé tout commentaire ; cette solution semble avoir l’aval de la place financière, embarrassée par la décision du juge Griesa qui met à mal l’avenir de l’industrie de la restructuration de dette.
Par la voix des représentants d’Aurélius, les fonds vautours ont fait savoir qu’ils n’avaient pas reçu d’offre intéressante de la part des banques privées argentines, en référence aux démarches entreprises par certains membres de l’ABEDA, évoquées hier.
Enfin, l’International Swaps and Derivatives Association devrait se pencher vendredi 1er aout sur le fait que si l’argent n’a pas été touché par les détenteurs de titres, même s’il a été versé par l’Argentine, cette situation relève de un « credit event » ou pas et si les titres sur contrats d’assurance liés à cette dette- ou CDS sont concernés .
Estelle Leroy-Debiasi pour El Correo
El Correo. Paris, 31 juillet 2014
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