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Quand Barack Obama était au bord du précipice, sur le point de gaspiller les dernières gouttes de prestige face à la communauté internationale. Décidée à faire le dernier et définitif pas en avant, l’intelligente diplomatie russe l’a sorti du bourbier où il s’était lui même mis : discrédit interne ou guerre. Les russes lui ont encore offert l’occasion de ne pas s’assimiler, davantage, à ses prédécesseurs : les Busch, les Clinton, les Reagan, et de continuer à répéter les ratés de sa politique extérieure pauvre et dépassée politique pilotée avec la même inefficacité par Hilary Clinton ou John Kerry.
L’Afghanistan, la Libye ou l’Irak, sont seulement trois points à mentionner, les plus connus, mais sont si nombreux les morts, les dommages collatéraux qui s’ajoutent tous les jours grâce aux maladresses de leurs politiques impériales anachroniques, qu’il n’y a pas de place, ni de courage, pour toutes les mentionner. Seulement en passant je veux citer le drame de la République Centrafricaine où une guerre civile larvée existe, entre bandes armées qui se disputent un territoire et un pouvoir avec des stratégies de Hooligans, entre les mercenaires de l’autocrate François Bozizé et la bande islamiste Seleka, très proche d’Al-Qaeda, ce qui convertit le pays en un nouvel état failli. Ou les affrontements constants entre l’armée nigériane et le groupe de guerilleros islamiste du Boko Haram au nord du pays qui au cours des derniers jours ont fait presque cent morts. (Voir en esp: « Como se dice al-Queda en nigeriano »)
Obama a démontré qu’il ne peut pas sortir du bourbier dans lequel son inexpérience et celle de ses diplomates l’ont mis en Syrie, il y a tant d’erreurs additionnées que l’ont peut déjà soupçonner qu’opère au sein de la CIA un groupe contre lui.
Pour tout cela, l’option offerte par le président russe Vladimir Poutine, pour que la Syrie permette de réviser ses arsenaux où on soupçonne que sont entreposées des armes chimiques, aura sonné pour ce pauvre Obama comme une douce musique célestielle. Sans doute avant de proposer quoique ce soit les russes avaient ils conclu un accord avec Damas, pour gagner du temps et de la sérénité au moment où s’ouvre une sortie de secours pour Washington. Le tandem Poutine - Serguéi Lavrov, le ministre russe des affaires étrangères, en sortent bien plus que sur leurs pieds, renforçant ainsi leur image internationale, en récupérant beaucoup de la fierté affaiblie pour leur peuple, et au même temps sauvant la vie de milliers de personnes.
Les semaines prochaines seront fondamentales pour désentraver toute la question des armes chimiques, ce qui, bien que cela ne va pas apporter la paix définitive en Syrie, permettra que le conflit entre le gouvernement de Bashar al-Assad et les mercenaires soit résolu d’une manière conventionnelle et ne pas le transformer en une guerre asymétrique où toute la région pourrait être entraînée dans le chaos.
Deux points à résoudre
Peut-être l’acceptation de l’option la Russie, ouvre d’un seul coup et définitivement la possibilité de ce que se tienne, la tant annoncée conférence de Genève, où les parties impliquées essaient de trouver une sortie au conflit, à travers ce que Moscou essaie de proposer depuis le début.
Aujourd’hui l’opposition syrienne et les États-Unis d’Amérique en ont besoin, au moins pour faire descendre d’un cran la guerre, puisque après deux ans et demi, ils se sont rendu compte, qu’ ils n’ont pas réussi à affaiblir Bashar al-Assad mais que au contraire ils l’ont renforcé, qu’il compte avec l’appui de soixante-dix pour cent de son peuple, qu’il a consolidé une alliance beaucoup plus forte encore avec l’Iran, qu’il compte avec l’appui du Hezbolláh, de la Russie, de la Chine, et de l’Égypte, qui était l’un des ses ennemis traditionnels, qui a radicalement viré sa position et l’opinion publique internationale s’est rendu compte de la nouvelle magouille que l’empire avait montée avec l’Union Européenne, les pétromonarchies du Golfe, Israël et la Turquie.
Maintenant oui peut-être à Genève on peut trouver la paix même si elle est momentanée pour la Syrie, parce que sans doute l’ingérence US dans la région, après cet échec, va changer de méthodes mais pas d’objectifs.
Peut-être, la Syrie se convertit en un rêve que les prochains présidents US auraient à réaliser, mais pour Obama, à moins d’un événement terriblement radical, c’est déjà terminé.
Ce qui n’est pas , sans doute , fini , c’est que faire de la « main-d’œuvre » qui restera sans travail dès que sera reléguée la Syrie à un deuxième plan. Là, jusqu’à aujourd’hui, combattent des milliers d’islamistes, fanatisés, très bien entraînés militairement, très bien équipés et qui pendant deux ans ont reçu des mains de leurs employeurs une excellent paye, de la drogue et même des femmes puisque grâce à la fatwa du théologiensaoudien Muhammad au-Arifi, et d’autres imams wahhabites, permettaient aux jihadistes le viol des femmes syriennes qui n’étaient pas des sunnites. Tandis qu’une autre fatwa dictée depuis la Tunisie ordonnait aux femmes de voyager en Syrie, pour se prostituer avec les mercenaires.
Le taux de chômage et la crise économique dans les États-Unis d’Amérique, aussi ont joué à l’heure de la réflexion pour accepter l’offre Russe, question qui pourrait être résolue. Mais : qui expliquera aux milliers de mercenaires d’Al-Qaeda armés et gavés qu’ils ont perdu leurs bénéfices sociaux ?
Guadi Calvo pour Hamartia.
Hamartia. Buenos Aires, le 12 Septembre 2013.
Traduit de l’espagnol pour El Correo par: Estelle et Carlos Debiasi.
El Correo. Paris, le 13 septembre 2013.
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