Accueil > Les Cousins > Bolivie > Tension entre le gouvernement et Telecom Italia sur la nationalisation de Entel
La tension monte entre le gouvernement bolivien et Telecom Italia au sujet de la nationalisation de l’entreprise des télécommunications, ENTEL, contrôlée à 50% par l’opérateur italien.
Le gouvernement bolivien a affirmé jeudi qu’il ne négocierait pas en dehors du pays, repoussant ainsi une offre de rencontre pour des "négociations à l’amiable" proposée par Telecom Italia le 9 mai prochain, hors des frontières de la Bolivie.
L’opérateur italien a de son côté assuré être prêt à livrer bataille pour défendre ses intérêts. "La société répète qu’elle a l’intention d’entreprendre toute action possible pour sauvegarder ses investissements", a indiqué Telecom Italia jeudi dans un communiqué.
Le gouvernement du président socialiste Evo Morales a pris le mois dernier le contrôle de 47% d’ENTEL, dans le cadre d’une politique de reprise par l’Etat de la plupart des entreprises privatisées entre 1993 et 1997, sous la présidence libérale de Gonzalo Sanchez de Lozada.
Ces 47% d’actions d’ENTEL appartenaient à des fonds de pensions boliviens mais étaient gérés par des entreprises étrangères. Les 3% restant demeurent pour le moment aux mains des employés de l’entreprise de télécommunications.
La compagnie italienne STET, absorbée ensuite par Telecom Italia, avait acheté en 1996 50% des actions d’ENTEL pour un montant estimé à 610 millions de dollars (d’après AFP)