Portada del sitio > Nuestra América > Sommet Amérique Latine-pays Arabes: Un p’tit tour et puis s’en va
Les chefs de la diplomatie et hauts représentants de 34 pays arabes et sud-américains préparent lundi à Brasilia un sommet sans précédent entre deux régions éloignées qui ont comme point commun de vouloir contrecarrer l’hégémonie américaine et développer leurs débouchés commerciaux.
Une fois de plus Kirchner a surpris tout le monde et vient de de vexer profondément son voisin Brésilien.
Ouverture du sommet entre Arabes et Sudaméricains
Le premier sommet entre pays arabes et sud-américains a débuté mardi à Brasilia avec l’objectif de former un nouveau pôle sud-sud, entre deux régions éloignées qui veulent établir des liens économiques et politiques directs sans passer par des canaux européens ou américains.
L’ouverture du sommet qui réunit 8 des 21 dirigeants des pays membres de la Ligue arabe, le président de l’Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, et 9 des 12 présidents de la Communauté sud-américaine, a été utilisée comme tribune par les dirigeants arabes pour critiquer Israël et réclamer la «souveraineté» de l’Irak, dont le président Jalal Talabani était présent.
Mais des leaders sud-américains ont souligné qu’ils sont venus pour parler de coopération économique. «Ce sommet est un pont qui posera les jalons d’une forte coopération entre Amérique du sud et monde arabe», a déclaré le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva, en donnant le coup d’envoi de la rencontre. Il a rappelé que son pays était à l’origine d’un événement visant au «rapprochement de deux régions distantes (...) avec une saveur de retrouvailles».
Tout comme le secrétaire général de la Ligue Arabe Amr Moussa, il a souligné la présence d’une importante communauté de descendants d’immigrés arabes - surtout Syriens ou Libanais - en Amérique latine, dont 12 millions au Brésil. «Nous établissons une nouvelle relation internationale qui devrait conduire à de nouveaux échanges commerciaux et nous recherchons également la paix et la sécurité internationale», a déclaré M. Moussa.
Dans ce contexte, il a jugé légitime que le sommet se penche sur la question palestinienne, inclue dans la Déclaration finale qui sera signée mercredi.
«C’est un devoir éthique, un engagement légitime», a estimé M. Moussa. Le secrétaire général de la Ligue arabe et l’actuel président de l’organisation, le président algérien Abdelaziz Bouteflika, ont appelé Israël à respecter ses engagements internationaux notamment le retrait des territoires palestiniens.
Toutefois, le président péruvien Alejandro Toledo, dont le pays préside actuellement la Communauté sud-américaine, a exprimé l’opinion d’autres sud-américains en estimant qu’il n’était «pas pertinent d’injecter une dimension politique à une rencontre qui a un autre caractère, commercial et économique».
Le président Lula a souligné dans son discours que l’un des objectifs du sommet était d’«identifier des opportunités pour le commerce».
Ces deux dernières années, les échanges ont fortement progressé entre les deux régions pour atteindre 10 milliards de dollars, mais c’est le Brésil qui se taille la part du lion avec 8 milliards.
Le président brésilien a souligné qu’Arabes et Sud-Américains ont aussi en commun de vouloir «défendre la démocratisation des organismes internationaux». Le Brésil ne fait pas mystère d’aspirer dans le cadre de la réforme des Nations Unies à un siège permanent au Conseil de sécurité, tout comme l’Égypte.
«Nous sommes engagés à soutenir l’ONU dans son multilatéralisme et dans le respect des droits de l’homme», a souligné M. Moussa, affirmant aussi qu’il fallait «travailler pour combattre le terrorisme, un crime qui affecte la stabilité des sociétés».
Selon des sources diplomatiques brésiliennes, les ministres des Affaires étrangères ont décidé lundi un mécanisme de suivi du sommet avec une meilleure coordination entre ambassadeurs auprès de l’ONU, une réunion des ministres des Affaires étrangères en 2007 à Buenos Aires et un autre sommet, peut-être à Marrakech (Maroc) en 2008.
L’Arabie saoudite a invité tous les participants au sommet de Brasilia à une réunion internationale des pays producteurs et consommateurs de pétrole à Riyad à la fin de l’année. Et mardi, l’union douanière Mercosur (Argentine, Brésil, Paraguay, Uruguay) a signé un accord cadre avec le Conseil de coopération du Golfe en vue d’un traité de libre-échange.
Par Claire de Oliveira et Françoise Kadri
AFP. Brasilia, le mardi 10 mai 2005
Argentine à jour le jour
Le mercredi, 11 mai 2005
Réunion importante que ce sommet entre l’Amérique latine et les pays Arabes au Brésil. Importante au niveau diplomatique, économique, commercial et politique.
Après avoir dîné avec Lula et Chavez, le président Argentin a repris son avion pour Buenos Aires avec 24 heures d’avance sur l’agenda prévu.
En clair, il boude…
La presse locale se fait l’écho, bien sûr, de la déclaration du gouvernement, disant qu’ayant obtenu ce qu’il voulait, Kirchner n’avait aucune raison de s’attarder au Brésil. Pour une fois cependant on note de la déception de l’amertume et une certaine ironie dans leurs propos.
Quant à la presse brésilienne, elle navigue entre le grand éclat de rire et le sentiment un peu forcé d’avoir été offensée.