Accueil > Les Cousins > Bolivie > Situation explosive sur fond d’ exportations de gaz en Bolivie
Le choix d’un port, chilien ou péruvien, par lequel exporter le gaz naturel bolivien, à destination du marché californien, cristallise une situation sociale déjà très explosive pour le président Gonzalo Sanchez de Losada. Depuis une semaine d’imposantes manifestations se déroule dans le pays , bloquant de nombreuses routes, et révélant une situation sociale des plus tendues, dont l’affaire de l’exportation de gaz bolivien via le Chili n’est qu’un détonateur. Mardi soir La Paz était coupée du reste du pays.
La réserve de gaz naturel de Tarija est la plus importante d’Amérique du sud. Le refus d’exporter le gaz par le Chili trouve son origine un profond ressentiment des boliviens, après la perte par la Bolivie de sa façade maritime lors de la guerre du Pacifique (1879-1883), provoquée par des sociétés anglaises présentent à l’époque. Depuis cette défaite la Bolivie, enclavée, n’a cessé de revendiquer "un accès souverain à la mer" sur son ancien territoire, et le Chili s’y est toujours opposé. Face à la situation explosive qu’est en train de créer cette affaire de gaz, il semble que le Chili pourrait infléchir sa position. Son président Ricardo Lagos a affirmé que son pays avait "l’obligation" de faciliter l’exportation de gaz bolivien vers l’Amérique du nord. La solution serait que le Chili concède la souveraineté à la Bolivie sur un terrain où elle pourrait construire un môle pour l’embarquement de son gaz et l’usine de liquéfaction. De son côté, le Pérou, où la Bolivie possède déjà un terrain de plusieurs hectares en bordure du Pacifique relevant de sa souveraineté qui demeure à l’état de friche, se propose également de servir de plate-forme exportatrice.