Accueil > Notre Amérique > Remous au sein de la Communauté andine
Le président Chavez suggère la fin de la Comunauté Andine. De fortes divergences de vue existent entre membre, notamment à propos des traités de libre -échange avec les Etats-Unis.
Le président vénézuélien Hugo Chavez a annoncé que son pays allait quitter la Communauté andine. "Le Venezuela sort de la Communauté andine. Elle n’a pas de sens. Il faut faire autre chose", a-t-il déclaré. Cette communauté économique qui regroupe en outre la Colombie, l’Equateur, le Pérou et la Bolivie est actuellement présidée par le Venezuela. Selon Chavez cette Communauté sert « uniquement aux élites, aux multinationales. Pas aux indiens, aux noirs, aux blancs et aux pauvres", selon M. Chavez. "Elle ne sert pas à notre peuple et non seulement il ne lui sert pas mais il lui porte préjudice", a-t-il poursuivi. Le président vénézuélien s’exprimait à Asuncion lors d’une réunion avec ses homologues de la région, le Paraguayen Nicanor Duarte, le Bolivien Evo Morales et l’Uruguayien Tabaré Vazquez- à l’occasion de la signature d’un accord de principe pour la construction d’un gazoduc destiné à acheminer du gaz bolivien au Paraguay et en Uruguay. Une réunion à ses yeux très importante, parce qu’elle traduit une volonté de changement en direction d’un nouveau Mercosur", a-t-il dit, alors que le venezuela membre associé du Mercosur, a entamé la démarche pour devenir un pays membre.
Concernant la Communauté andine, Evo Morales président bolivien a rappelé à Chavez que dans deux mois la présidence reviendrait à son pays. Toutefois il a rejoint les critiques faites par ce dernier reconnaissant que certains « présidents au sein de la Communauté son des instruments de la désintégration et de la recolonisation, malgré cela nous devons appuyer l’intégration sud-américaine ». Au sein de la Communauté andine on peut distinguer deux groupes , d’un coté, les pays qui ont signé des traité de libre-échange(TLC) avec les Etats-Unis comme la Colombie et le Pérou, et un accord du même genre est l’objet de négociations serrées avec l’Equateur, de l’autre ceux qui s’y refusent. Des traités vivement critiqués par Chavez, qui y voit un instrument de domination économique des Etats-Unis. Du coup, le président venezuelien a quasiment renoncé à convoquer la réunion semestrielle des présidents andins. Et il est fort possible que Morales s’abstienne d’organiser une réunion spéciale pour déterminer les objectifs communs portés par la Communauté andine devant les gouvernements latino-amériaicns, caribéens et européens au sommet du 12 mai prochain à Vienne.