Le gouvernement argentin a annoncé la relance de son plan Nucléaire qui prévoit de finir la construction de la troisième centrale nucléaire du pays, Atucha II, pour 2010.
Il envisage la construction d’une 4ème centrale. Le gouvernement lance une politique énergétique de diversification à long terme, prévoyant que le nucléaire représente au moins 15% de l’électricité consommée
La première centrale avait été inaugurée en 1974, en pleine crise pétrolière , puis l’Argentine a délaissé cette production au profit du pétrole et du gaz. Seules deux centrales, Atocha I et Embalse, restent en activité alors que les travaux de construction de la troisième, Atocha II, ont été interrompus en 1994. Depuis lors Commission nationale de l’énergie atomique (Conea) a maintenu une veille technologique, investissant 10 millions de dollars par an dans l’entretien de la centrale inachevée, et surtout en exportant le savoir-faire nucléaire à l’étranger. Dans cette perspective, Buenos Aires vient d’annoncer la reprise de ses activités d’enrichissement d’uranium, abandonnées depuis 1983, alors que le prix de l’uranium enrichi ne cesse d’augmenter. Première traduction de cette décision, la mise en route de toutes les capacités de l’usine d’eau lourde ( PIAP) de Arroyito près de Néuquen . C’est l’usine la plus grande du monde de production d’eau lourde, élément nécessaire au refroidissement des réacteurs nucléaires.
El Correo , 27 aout 2006