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8 avril 2004

Ratage d’une autre privatisation : L’Argentine et le Venezuela inventent le troc Pétrole-vaches

 

Par El Correo
8 avril 2004

Du fioul et du gazole vénézuélien contre des vaches argentines pour faire de l’électricité. L’Argentine pays exportateur du gaz et du pétrole qui connaît une crise énergétique à cause des mauvais contrats de privatisation signé dans les années 90 se vu obligé de conclure un accord avec le Venezuela.

Le président vénézuélien Hugo Chavez a annoncé mercredi l’arrivée de 25.000 génisses argentines en échange la livraison des combustibles. Le premier paquebot chargé de fioul et gazole vénézuélien arrivera en Argentine en mai, a précisé Buenos Aires.

L’accord entre Argentine et Venezuela prévoit aussi de faciliter l’achat et l’accès au marché vénézuélien de produits alimentaires venant d’Argentine. Cet accord a été signé pour trois ans et prévoit l’échange de produits et de biens mais aussi de technologies et une assistance industrielle.

Très ambitieux et pourrait déboucher sur des échanges de 400 millions de dollars, soit le triple du commerce bilatéral actuel" selon un des représentants du gouvernement.

Mais cela parait finalement assez anedoctique par rapport au véritable problème de fond qu’est la crise énergetique que traverse l’Argentine, et surtout quelles en sont les causes réelles. En fait les compagnies étarngères qui exploitent les resosurces naturelles energétiques argentines, à commencer par Repsol, Total préfèrent privilégier l’exportation plus rentable pour leurs comptes que la fourniture du marché interne. D’ailleurs l’Argentine est le premier pays exportateur de gaz d’Amérique Latine (selon le Birtish Gas - 2003). C’est un marché de 6000 millions de dollars par an que se partagent Repsol, Petrobras, Total et d’autres entreprises, depuis la desastreuse privatisatisation du marché du gaz par Menem,qui littéralement dépouille le pays.

Il semble donc paradoxal que le pays soit alors obligé d’importer depuis la Bolivie du gaz pour satisfaire la consommation nationale. D’autant que le prix du gaz bolivien est trois fois plus élevé que celui produit localement. De plus comme cela ne suffit pas l’Argentine se trouve obligée d’importer du fioul et du gazole vénézuélien pour faire tourner ses centrales électrique. Un vrai scandal national dont les argentins auront à supporter la facture.

D’ailleurs plusieurs députes boliviens ont déclaré récemment qu’il n’ya pas de crise énergétique en Argentine, puisque ce pays détient appproximativement les mêmes réserves de gaz que la Bolivie et que les rumeurs de crise énergétique sont finalement agitées par ces entreprises afin de procéder à des augmentations de prix du gaz en Argentine, et du coup des tarifs d’électricité au Chili (où REPSOL est president de l’Asociation des Distributeurs de Gaz Natural) et pour accélerer la signature d’un contrat avec la Bolivie.

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