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24 de noviembre de 2006

Opinions latinoamericaines contre les TLCs

por Hugo Cores

 

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La semaine dernière, au siège de l’Union Arabe de Cuba, à La Havane, s’est tenue une réunion convoquée par l’AUNA [1] pour examiner un ensemble de questions liées à l’intégration régionale. Un problème qui s’il est pour l’Uruguay de très haute importante ne l’est pas moins pour Cuba, dans sa situation peu enviable de pays soumis à un blocus implacable et sous la pression permanente de l’État nord-américain et ses innombrables alliés.

Ont pris part à ce séminaire des académiciens de premier ordre, spécialistes de diverses disciplines en rapport avec l’intégration régionale, diplomates du Brésil, Chili, et Cuba, membres de plusieurs centres prestigieux d’analyse et d’étude de la réalité de contemporaine, comme le Centre d’Études de l’Amérique de Cuba, le PCS-Pérou, CLACSO et le CRIES ainsi que des parlementaires et représentants de partis de gauche de plusieurs pays. Une énumération détaillée des participants ainsi que plusieurs des principaux rapports présentés sera disponible sur le réseau à partir de mardi 21 en www.pvp.org.uy .

J’ai pris part à l’événement en tant que membre d’un parti du Frente Amplio qui a fait partie d’un vaste mouvement de personnes, partis et organisations sociales pour que l’Uruguay ne signe pas le Traité de libre échange avec les Etats Unis sous le régime du fast tract (traitement rapide) imposé par les occupants actuels de la Maison Blanche. Et, nous n’avons pas moins soutenu, de compromettre le pays sur ce chemin sans avoir mené une discussion au sein du Frente Amplio qui, par le biais de son organe statutaire, la plénière nationale, s’était prononcé contre l’initiative promue principalement par le Ministère de l’Économie et l’équipe économique.

Permettez-moi de rappeler que bien qu’une décision postérieure du Président Tabaré Vàzquez ait annulé justement et emphatiquement l’alternative de mettre en œuvre dans l’immédiat un TLC avec les Etats-Unis, le sujet est encore en débat et, pour quelques dirigeants, on en a pas fini avec ces formes de surdité sélective qui ignorent tous les faits et les avis qui ne sont pas d’accord avec les leurs.

Au cours des trois jours du Séminaire "Processus sociopolitiques et espaces d’intégration régionale" on a développé un échange intense d’information et d’avis sur le fonctionnement des différentes expériences d’intégration par lesquelles est passé et passe aujourd’hui notre région : les traités de libre Commerce avec les Etats-Unis vu depuis l’expérience du Pérou, de l’Amérique Centrale, spécialement du Costa Rica, Colombie, Mexique, Chili, et Équateur ; avec l’apport aussi d’experts nord-américains de diverses universités.

Disons en passant que cet événement, comme plusieurs autres qui sont tenus ces jours ci dans l’île, montrent de quelle manière singulière Cuba est parvenue à mettre en échec le blocus par lequel on a prétendu l’éloigner du reste des nations latino-américaines. Dans les salles de cours, sont présents des milliers d’étudiants en médecine provenant de toute l’Amérique Latine, tandis qu’on accomplit des actions humanitaires gigantesques dans le domaine de la santé, ces jours-ci repartaient en Uruguay un groupe de patients récemment opérés à Cuba pour des problèmes ophtalmologiques. Ces réalisations ont fait de cette île un centre de rencontre et de rayonnement d’une conception solidaire des relations entre les nations, basée sur des conceptions morales et des valeurs non- capitalistes.

Au cours du débat, les données qui tendent à démontrer sept concepts fondamentaux, résumés intelligemment par l’intellectuelle chilienne Ximena de la Barra, se sont avérées sans appel :

 1 le néo-libéralisme augmente les disparités entre des pays et à l’intérieur d’ entre eux
 2 ce qu’on appelle « coopérations au développement et le libre commerce » non seulement ne comblent pas les fractures, mais les augmentent
 3 les traités d’intégration sont limités au commerce et sont négociés par les gouvernements dans le dos des peuples
 4 les ressources financières et les ressources naturelles non renouvelables circulent librement vers le nord
 5 les produits fabriqués, les excédents agricoles, et la pollution circulent librement vers le sud
 6 on prétend transférer la trace écologique vers des écosystèmes éloignés ;
 7 ce qui ne circule pas librement vers le nord sont les produits agricoles, c’est-à-dire ce que produit le sud, et les personnes que le néolibéralisme a transformé en « jetables ».

Un point d’intérêt fut une réflexion exhaustive et critique du processus de création et d’évolution de la « Communauté Andine de Nations », encouragé initialement par des intentions industrialistes et de protection régionale, plus tard perdues.

En examinant les processus d’intégration régionale comme un trait caractéristique du capitalisme contemporain et spécifiquement des relations entre les nations développées avec les plus faibles, on a aussi examiné l’expérience du Mercosur, de ses origines et des possibilités qui, pour cette instance d’intégration dans laquelle l’Uruguay s’est trouvée, ont été ouverts à partir d’une nouvelle corrélation de forces à l’intérieur et dehors de la région et, spécialement, à partir de l’irruption des accords entre la Bolivie, Cuba et le Venezuela et la proposition de la Alternative Bolivarienne pour les Amériques (ALBA).

Il s’avère impossible à résumer en quelques lignes ce que fut l’apport de spécialistes et de dirigeants politiques qui travaillent depuis plus de 15 ans dans ces questions.

Toutes les démarches de concrétisation sous forme de Traités des réalités du commerce extérieur et des relations internationales ne font que consacrer des conditions qui existaient déjà, relations de dépendance, subordination politique et militaire et asymétries qui se sont formées tout au long d’un siècle d’organisation des relations internationales sous le principe de la loi du plus fort.

La pression avec laquelle durant les dernières années ont été concrétisés les TLCs est étroitement attachée au processus dont souffre l’économie étasunienne et la réalité d’un monde où, jour après jour, croissent les facteurs qui depuis « yanquilande » ne peuvent pas être contrôlés.

Les changements politiques qui se succèdent dans notre sous-continent ont créé de nouvelles conditions pour l’intégration régionale. L’expérience de Cuba, l’irruption du Venezuela et sa projection régionale encourage des processus régionaux nouveaux, non exempts de risques et hésitation.

L’avènement de la gauche au gouvernement dans plusieurs pays, l’expérience du Mexique et les mobilisations populaires contre la fraude électorale et le soulèvement populaire en Oaxaca, la réélection de Lula et les victoires de la gauche dans plusieurs pays a mis à l’ordre du jour la discussion sur les oscillations de la gauche une fois au gouvernement.

Un échange d’avis intense et franc eut lieu lors du séminaire à partir des exposés de Roberto Regalado du Parti Communiste de Cuba et de Beatriz Stolowicz de l’Université Autonome du Mexique qui a fait des incursions sur la question des hésitations et des renoncements de quelques partis ou fronts de gauche qui, une fois au pouvoir, laissent tomber leur engagements pragmatiques précédents en trompant les espoirs populaires.

Traduction de l’espagnol pour El Correo de: Estelle et Carlos Debiasi.


* PVP-567 Frente Amplio

Note:

Notas

[1L’AUNA (Association par l’Unité de la Notre Amérique) a été fondée sous l’élan d’une figure de grand prestige latino-américaine, le guatémaltèque Guillermo Toriello, un des plus éloquents et courageux dénonciateurs de l’agression des Etats Unis au Guatemala durant les années 50. Des associations de ce type existent dans plusieurs pays sud-américains et la présence pas si originale de la gauche uruguayenne dans ce terrain de la lutte d’idées, de l’étude et de l’élaboration de pensée parle aussi de notre isolement par rapport à une tranche de haute densité sur les champs en conflit. Je me réfère à la construction d’une connaissance mise à jour sur comment les modalités actuelles et changeantes du capitalisme impérialiste contemporain affectent la destination des peuples subordonnés comme le nôtre.

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