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21 de diciembre de 2003

Lula, an un: Avec quels critères doit-on juger la première année du gouvernement Lula ?

 

Deux questions doivent préalablement être posées: Avec quel critère comparatif doit-on juger le gouvernement du Parti des Travailleurs (PT)? Et comment juger la première année de gouvernement à ce titre ?

Par Emir Sader
ALAI, 20 décembre 2003

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Les gouvernements avec lesquels il serait possible de comparer le gouvernement du PT ont existé dans une autre période historique: ce sont les gouvernements du Front Populaire -en Espagne, en France, au Chili ou dans les thèses de Dimitrov dans le VII Congrès du Communiste International, durant les années 30-, ou celui de l’Unité Populaire au Chili, durant les années 70. Dans le cas des premiers, après le Communiste International on constate -principalement à partir des victoires de Hitler en Allemagne et de Mussolini en Italie- le virage négatif du rapport de forces sur le plan international, en préconisant un vaste front de caractère de défense, avec toutes les forces anti-fascistes -démocratiques- dans la lutte de résistance, qui s’est matérialisée dans les trois gouvernements mentionnés du Front Populaire. Les partis communistes renonçaient à leurs prétentions d’être hégémoniques dans les alliances, dans le but d’arrêter l’offensive de l’extrême droite, qui a été caractérisée comme une contre-révolution des masses. On vivait une période de défense -peut-être comparable à celle actuelle- mais avec des adversaires très différents -le fascisme dans toutes ses variantes-, qui exigeait différentes formes de lutte.

Le gouvernement de Salvador Allende, étayé dans une alliance entre les partis socialiste et communiste, prétendait, au contraire, la transformation du capitalisme Chilien en socialisme.

Un bilan négatif

Le gouvernement Lula apparaît déjà dans un cadre général assez différent, il n’y a pas la scène internationale de bipolarité entre les blocs capitaliste et socialiste, l’actuelle scène est marquée par l’hégémonie américaine du point de vue politique et le néo-libéralisme comme idéologie et politique économique prédominante. Au lieu des objectifs anticapitalistes et anti-impérialistes, on trouve maintenant l’objectif de la lutte contre le néo-libéralisme.

C’est dans ce cadre que s’insère le gouvernement du PT, avec le défi de sortir du modèle néo-libéral, qui a dévasté le Brésil, et presque la totalité du continent latino-américain. En ce sens, il s’agit d’un gouvernement avec de nouvelles caractéristiques, qui doit être jugé dans cette optique: Dans quelle mesure réussit-il sortir du modèle néo-libéral ?

De ce point de vue, la première année du gouvernement Lula doit être jugée négativement. La politique économique héritée du gouvernement précédent a été maintenue et approfondie, avec l’intensification de l’ajustement fiscal, qui a gelé des ressources pour obtenir des excédents fiscaux supérieurs à ceux sollicités par le Fonds Monétaire International (le FMI), avec l’objectif annoncé de diminuer la fragilité externe de l’économie. Cependant, les taux d’intérêt maintenus élevés ont augmenté l’endettement, ils ont amené le gouvernement à renouveler ainsi les accords avec le FMI et ont augmenté la fragilité de l’économie.
Le prix payé par cette orientation fut que l’objectif central du gouvernement Lula -priorité au secteur social- n’a pas été atteint. Au contraire, tandis que les indices financiers en général s’amélioraient, tous les indices sociaux s’aggravaient. On peut synthétiser cette trajectoire en disant que le gouvernement a littéralement assumé la gestion de la crise héritée, sans avancer vers son dépassement positif, puisque, au contraire, il a donné suite aux orientations du gouvernement précédent, dont la politique avait fidèlement suivi les directives du FMI.

Ainsi, durant sa première année de gouvernement, Lula s’est révélé fortement conservateur: conservateur dans la politique économique, conservateur dans deux réformes -la prévision sociale et la fiscale-, dans les modèles recommandés par la Banque Mondiale dans sa seconde génération réformes, et conservateur dans les discours -démobilisateurs, critiques des mouvements sociaux, sans mention du capital financier et du néo-libéralisme-.

Traduction d’El Correo

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