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Une équipe argentine de médecins légistes a identifié les restes découverts dans une fosse commune au sud de Buenos Aires, de la religieuse française, Léonie Duquet, disparue pendant la dictature militaire en Argentine.
Début juillet, sept corps avaient découverts dans le cimetière de General Lavalle dont trois avaient rapidement identifiés comme ceux d’Azucena Villaflor, fondatrice des Mères de la Place de Mai, et d’Esther Ballestrino de Careaga et Maria Ponce de Bianco, deux autres dirigeantes de ce mouvement. Ces trois femmes avaient été arrêtées en 1977, sur dénonciation de l’ex-capitaine Alfredo Astiz, en même temps que cinq autres personnes dont les deux religieuses françaises Alice Domon et Léonie Duquet.
L’ex-capitaine Astiz, surnommé "l’ange blond de la mort", a été condamné par contumace en France à la prison à vie pour l’enlèvement et le meurtre de ces deux religieuses françaises.
Ces médecins légistes avaient établi en juillet que ces disparus de la dictature argentine avaient bien été victimes des "vols de la mort", une méthode d’élimination des opposants consistant à les jeter à la mer ou dans le Rio de La Plata depuis des avions ou des hélicoptères.
Aux alentours du 20 décembre 1977, quelques jours après l’arrestation de ce groupe de femmes, des corps avaient commencé à être rejetés par la mer à Santa Teresita et Mar del Tuyu, deux villes balnéaires à 380 km au sud de Buenos Aires. Ils avaient alors été enterrés sans aucune identification à General Lavalle.
Par El Correo
d’après Clarin
Paris, 29 août 2005