Accueil > Les Cousins > Bolivie > Les groupes internationaux sont en pleine copulation en Bolivie
Par Osvaldo Peredo Leigue
Correos para la Emancipación
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On a beaucoup parlé du gaz, sujet épineux et clef. Et d’une certaine
manière, Sánchez de Lozada (Goni) le Président de la Bolivie, a réussi à
entourer d’une épaisse couche de nuages, la vérité sur cette affaire
entre les "chapelles" transnationales. Sa dernière déclaration, après
l’accord social avec le gouvernement, sur ce sujet a été qu’ils écouteront
à des techniciens impartiaux pour prendre une décision. Pour donner même
une touche « d’impartialité technique » le gouvernement a engagé les
services d’entreprises comme Global, la PacificLNG, le rapport de Tutobasé
sur des "études d’entreprises transnationales", ils attendent finalement
les experts du Port de Rotterdam qui donneront leur avis sur la
faisabilité du port depuis lequel "sortirait" le gaz, à destination
d’Etats-Unis.
Ils n’ont jamais consulté des techniciens boliviens, des professionnels qui
en effet ont détecté des mensonges, des secrets, cachotteries au sujet du
gaz. Une étude très détaillée avec de multiples références et de mentions
de sources est celle menée par le Comité de Défense du Patrimoine National
de Chuquisaca (Codepanal) que je remercie pour me permettre d’utiliser ses
informations. La vente du gaz au Chili est un plan qui date de 1991 basé
sur les découvertes de réserves probables faites par YPFB. Mais en 1993,
lors de la première gestion de Goni, le 6 avril en Santa Cruz de la Sierra
on signa « l’Accord de Complémentarité Économique » entre les
gouvernements la Bolivie et du Chili (ACE Nº 22). Dans son article 16 cet
accord parle de concrétiser... des "ententes pour l’achat et la vente de
gaz naturel d’origine bolivienne, quand se présenteront les conditions de
disponibilité de réserves boliviennes.... Ceci suggère qu’on connaissait
déjà les réserves et par conséquent que déjà on tablait dessus.
Le même accord dans l’article 17 dit "les actions d’achat de gaz bolivien,
financement et construction du gazoduc pourront être exécutées par des
entreprises ou consortiums privés boliviens, Chiliens, de pays tiers et
d’institutions financières internationales, en accord avec la législation
en vigueur dans chaque pays signataire". L’accord en ce qui concerne le
gaz, est simplement et vulgairement un traité de vente au Chili. Ou
Sánchez de Lozada, en 1993, disposait déjà du gaz qui n’avait pas été
découvert hypothétiquement, comme la femme du laitier qui faisait des
plans d’achats avec le produit du lait avant de traire la vache.
En 1994 on a effectué l’étude de faisabilité à partir de laquelle ont été
détectés des failles géologiques d’une grande ampleur dans la route
proposée. En 1995 le FF AA rejette le projet de la pose de tuyauterie
jusqu’à ce que le Chili accepte le traitement de l’accès de la Bolivie à
l’océan Pacifique. Le 30 avril 1996 on promulgue la Loi d’Hydrocarbures
(1689) qui dans l’Annexe 1 établit la "Nécessité Nationale" de construire
un gazoduc au Chili. Nous continuons à parler de la même gestion de
gouvernement. Les informations de Tuto sur le marché en Californie ont été
des mensonges mais ont atteint leurs objectifs : réduire le prix du gaz
qui a déjà causé des pertes à la Bolivie par la naturelle réclame du
Brésil. Le 2º objectif est de justifier la construction du gazoduc au Chili
comme infrastructure de transit et non comme terminal. Ce dernier avait
une forte opposition dans le FF AA. C’est pourquoi l’affaire passe par le
Chili et seulement par le Chili, ou mieux seulement pour le Chili.
EE.UU n’est pas marché pour les "petits", avec les petits commerces de la
PacificLNG. Ils ont un plan plus grand avec l’ALCA, le Plan Colombie et
d’autres qui dans les faits est de s’approprier les Andes, l’Amazonie, le
Chaco et tout le continent.
Les entreprises transnationales, les oligarchies, les gouvernements soumis, ces "chapelles" sont en pleine copulation. C’est à nous de leur mettre un préservatif avant qu’il soit trop tard.
A la table de négociation sur le gaz, devraient être convoqués des
spécialistes sur le sujet avec le sens de Patrie et il n’y aura pas
problème pour écouter les techniciens étrangers qu’a cités le
gouvernement. Je suggère que ce soit ceux du Comité de Défense du
Patrimoine National de Chuquisaca, le Général Vito Ramirez, le coopérateur
Roger Ortiz et d’autres qu’il y a sûrement dans le pays.
Le sujet gaz et hydrocarbures est d’une importance clef pour résoudre les
problèmes sociaux. Commençons par là le dialogue et on tissera des accords
dans toutes les commissions de travail.