Les félicitations de Stiglitz à l’Argentine, ses critiques au FMI

A l’occasion du lancement du programme Observatoire argentin au sein de la New-York School University, le président argentin Nestor Kichner et Joseph Stiglitz , l’ex vice président de la Banque Mondiale , prix Nobel de l’économie sont tombés d’accord sur plusieurs points notamment une vive critique de la politique du FMI.

Par El Correo

Le président Kirchner s’est montré très ferme sur la renégociation de la dette , » il va falloir qu’ils acceptent notre proposition, ce sera ce qu’il a de mieux ». Joseph Stiglitz a profité de l’occasion pour félicité Kirchner sur la façon dont l’Argentine avait négocié avec le Fmi, notamment en obtenant un taux seulement de 3% d’excédent budgétaire, mais aussi pour la façon dont l’Argentine s’était redressée ces derniers mois sur le plan économique, et ce « sans l’aide du FMI ». Joseph Stiglitz a tenu a félicité l’Argentine « pour ses succès depuis un an et demi, tous les yeux ont été braqués vers elle, beaucoup pensaient qu’après la crise, le pays serait noyé par l’hyperinflation , alors qu’il a pu s’en sortir sans l’aide du Fmi, avec une croissance de 5% cette année ».

« L’expérience argentine, a-t-il continué montre que nous avons besoin d’un autre système pour résoudre la situation des pays qui ne sont pas en mesure de payer la dette …L’Argentine a montré qu’on pouvait trouver d’autres voies. Si tous les jour un accident de la route se produit au même endroit, c’est que la route est mal signalisée ».

« La première responsabilité des gouvernements est de donner du travail et de maintenir des emplois. En 1995 le chômage en argentine était énorme. Cette année il est descendu de 22% à 15%. Il n’y a pas de séparation entre l’économie et la stabilité sociale. La politique économique doit être considérée comme un moyen pour améliorer la situation ».

L’Observatoire argentin est un nouvel espace de réflexion au sein de l’université new-yorkaise parrainé par plusieurs intellectuels « progressistes », et sera présidé par la femme de Kirchner, Christina Fernandez de Kirchner. Cette inauguration fut l’occasion pour Nestor Kirchner de reformuler clairement certaines critiques à l’égard de la politique du FMI, de l’OMC, de rappeler la nécessité du respect des droits de l’homme… expliquant que le monde ne pouvait continuer à faire ses analyses économiques selon un double standard, un pour les pays développé et un autre pour ceux en voie de développement qui essaient d’émerger de la pauvreté….