Accueil > Empire et Résistance > « Gringoland » (USA) > Les fabricants d’armes des Etats-Unis seront protégés des poursuites
La Chambre des représentants a définitivement adopté jeudi un projet de loi visant à protéger les fabricants d’armes à feu et les armuriers de poursuites au civil par des victimes de crimes, leurs familles ou des autorités locales.
Par Agence France-Presse
Washington, le jeudi 20 octobre 2005
Ce texte, soutenu par la Maison-Blanche, a été approuvé par 283 voix contre 144 et 6 abstentions. Comme au Sénat l’été dernier, il a été massivement soutenu par la majorité républicaine, tandis que l’opposition démocrate était divisée sur cette loi, décrite par ses opposants comme un cadeau à la National Rifle Association (NRA), le puissant lobby des armes à feu.
Selon le démocrate Robert Wexler, avec ce texte « n’importe quel armurier pourrait vendre 10, 50 ou 100 armes à un même acheteur et échapper à toute poursuite, même s’il s’avère qu’ils ont vendu à un trafiquant ou à quelqu’un ayant l’intention de les revendre à un criminel ».
La NRA, qui revendique quatre millions d’adhérents à travers le pays, a salué une « victoire historique » à l’issue de ce vote.
« Notre pays est plus sûr aujourd’hui parce que le Congrès a adopté cette loi essentielle et agi pour sauver des blasons américains, comme Remington, Ruger, Winchester ou Smith & Wesson de procès intentés pour raisons politiques », a déclaré un responsable de la NRA, Chris Cox. « Nos hommes et femmes en uniforme, à l’étranger ou dans le pays, n’auront pas besoin maintenant de s’en remettre à la France, la Chine ou l’Allemagne pour se fournir en armes à feu », a ajouté M. Cox.
Le texte, qui maintient l’interdiction de vendre des armes en connaissance de cause à des criminels, a également été salué par le président George W. Bush.
« Nos lois doivent poursuivre les criminels qui utilisent des armes pour commettre des crimes, par des fabricants respectueux de la loi dont les produits sont légaux », a estimé M. Bush dans un communiqué. Il a estimé que ce texte allait désencombrer les tribunaux, au seul désavantage d’une « poignée d’avocats ».