Les «contras» négocient leur dû avec le patron

Par Michel Taille
Liberation, 9 octobre 2003

Bush se passerait bien de ces «vétérans». Les «contras» nicaraguayens, armés par Washington dans les années 80 pour renverser le régime sandiniste, réclament une pension d’anciens combattants. «Nous avons été entraînés et financés par la politique américaine», justifie leur porte-parole, Salvador Talavera.

Après le renversement, en 1979, du dictateur Somoza par les sandinistes, appuyés par l’URSS, le grand frère gringo organise la «contra-guérilla», financée grâce à des ventes d’armes à l’Iran. Un Irangate et un conflit meurtrier plus tard, les contras se réinsèrent difficilement.

Aujourd’hui, menace Talavera, «le cas Iran-contras reviendrait sur le tapis», si Washington leur refusait des indemnités.