recherche

Accueil > Les Cousins > Chili > Les comptes de la famille Pinochet fermés par la Banque du Chili

17 janvier 2005

Les comptes de la famille Pinochet fermés par la Banque du Chili

 

La Banque du Chili a fermé tous les comptes bancaires des membres de la famille de l’ex-dictateur Augusto Pinochet, a annoncé dimanche le quotidien El Mercurio.

Par l’Agence France-Presse
Santiago, Le dimanche 16 janvier 2005

Cette mesure, notifiée aux six enfants Pinochet et à ses petits-enfants, concerne tous leurs comptes ouverts à la Banque du Chili ainsi que ceux de la fondation Pinochet, consacrée à la promotion de l’action de l’ancien chef d’État chilien durant les années de dictature (1973-1990) et à des oeuvres sociales.

La fille aînée de Pinochet Lucia Pinochet Hiriart a été la première à être informée de la décision de la Banque du Chili où elle disposait d’un compte courant depuis 35 ans. La banque a également fermé un compte d’épargne appartenant à un petit-fils de l’ancien dictateur.

Les raisons de cette décision n’ont pas été données par l’établissement financier, mais la famille Pinochet estime qu’elle pourrait être en rapport avec la découverte de comptes secrets détenus par l’ex-dictateur à la banque Riggs et avec l’enquête pour « enrichissement illicite » menée par le juge Sergio Munoz.

L’existence de ces comptes secrets, où Augusto Pinochet aurait déposé de quatre à huit millions de dollars de 1994 à 2002, a été révélée le 15 juillet à l’occasion de la publication d’un rapport d’enquête d’une commission du Sénat américain.

Les membres de la famille Pinochet ont déjà a déjà été entendus par le juge Munoz, qui a également perquisitionné la semaine dernière le bureau personnel de l’ancien chef d’État, à la recherche « d’importants documents » financiers.

Les comptes personnels de Pinochet avaient déjà été gelés en décembre par le juge Munoz.

Augusto Pinochet, âgé de 89 ans, a bénéficié mercredi d’une mesure de mise en liberté sous caution après avoir été placé en résidence surveillée dans le cadre de l’enquête du juge Juan Guzman Tapia sur sa responsabilité dans « l’opération Condor ».

L’opération Condor était un plan concerté des dictatures sud-américaines des années 70 et 80 pour pourchasser et éliminer physiquement leurs opposants de gauche dans toute la région.

La caution pour sa remise en liberté a été fixée à 3500 dollars, somme que les avocats de Pinochet ont dit ne pas pouvoir payer.

La fortune de l’ancien dictateur chilien a été estimée par le juge Munoz à 15,9 millions de dollars.

Retour en haut de la page

El Correo

|

Patte blanche

|

Plan du site