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5 de septiembre de 2008

Le patriarcat avec un visage de femme.

por Jorge Majfud *

 

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Le même jour où Joe Biden est élu candidat la vice-présidence par le parti Démocrate, la campagne de John McCain a diffusé quelques vidéos de Hillary Clinton attaquant durement Obama. Probablement ces annonces étaient destinées à une Clinton choisie au lieu de Biden. Mais bien que cette prévision ne se soit pas réalisée, les stratèges du parti républicain ont dû considérer qu’un tel travail critique ne devait pas être jeté aux ordures et ils ont choisi de le diffuser sous toutes ses formes. Immédiatement après, la publicité de McCain a appelé d’une forme explicite les tristes partisans de Clinton à voter pour les républicains, comme le fait maintenant l’ancien candidat démocrate Joe Lieberman, rejoignant son ex-rival dans les élections de 2000, George Bush, dans le soutien à McCain, avec comme argument la plus grande expérience de ce dernier.

Peu de temps avant que le candidat républicain rendu public le nom de son VP, une radio m’a appelé à l’occasion de ce processus. A ce moment trois noms circulaient, tous hommes, mais en considérant le marché électoral j’ai pensé que la vice-présidente de McCain serait une femme.

Depuis ce temps-là nous n’avons pas arrêté d’écouter des groupes de femmes et Sarah Palin d’avoir recours à la conscience des femmes pour atteindre le pouvoir. Bien qu’il est certain qu’il reste beaucoup de chemin à faire pour liquide l’inégalité arbitraire du pouvoir, qu’il est nécessaire que les femmes atteignent et partagent tout le pouvoir social qui durant longtemps leur a été refusé, Il se peut qu’une femme en particulier ne soit pas le meilleur représentant des femmes en général.

Encore aujourd’hui, certaines féministes s’enorgueillissent de Margaret Thatcher pour avoir été une femme d’acier au pouvoir de l’un des vieux empires, bien que les femmes qui ordonnaient de fouetter les femmes et hommes esclaves noirs aient été nombreuses déjà au cours des précédents siècles. Cela ne cesse pas d’être paradoxal que précisément Ronald Reagan et Margaret Thatcher aient été ceux qui ont freiné les mouvements progressistes, notamment féministes, qu’on a vu dans les années 60 et qui a signifié (bien qu’en réalité, ce fut seulement une conséquence d’un long processus historique commencé, selon moi, au XVe siècle) une rébellion des minorités : la décolonisation et les théories postcoloniales qui ont révélé le mécanisme d’un monde occulte de droits et d’oppressions ; la rébellion des noirs aux États-Unis et des indigènes dans d’autres pays ; la rébellion des femmes qui avaient pour drapeau la liberté et l’égalité de droits ; la rébellion des jeunes hommes en général, avec le symbolique Mai français, les printemps de Prague, du Mexique, de Chicago, etc.

Tout cela, qui fut à peine le visage visible et ambigu d’un d’un changement historique plus profond, a été renversé par la vague conservatrice, qui selon mon opinion, va prendre fin au cours de la prochaine décennie mais qui peut être retardée dans son mouvement, selon les succès ou les échecs de quelques changements politiques dans le monde, spécialement aux États-Unis. De toute façon, bien que relégué, le changement générationnel ne dépendra d’aucun parti politique. Mais maintenant c’est l’éventualité qui nous importe.

Sarah Palin est reconnue comme l’une des politiques les plus conservatrices parmi les conservateurs. Elle est associée, par exemple, aux groupes « pro-life ». Le dernier slogan « Pro-vie, Pro-Palin », suppose dans la signification idéoléxique que les autres ne sont pas en faveur de la vie. Ce défenseur de la vie appuie inconditionnellement la guerre à l’Irak et où elle est nécessaire. Elle est membre de la puissante Association Nationale des armes à feu. On peut la voir dans des photographies posant á côté de ses enfants, en souriant si belle comme Diane, avec une arme à feu à la main à côté d’un élan abattu par elle même dans la neige, sur une flaque de sang. Il est probable que le penchant pour la chasse et les armes de la part de la femme gouverneur « pro-vie » de l’Alaska et des conservateurs ne soie pas pour l’amusement ni par sport mais par nécessité.

De façon significative, le plus grand trouble que Sarah Palin a produit ces derniers jours ont été des révélations comme la grossesse hors mariage de l’une de ses filles. Le scandale de la révélation, non la grossesse, est attribué à la presse gauchiste comme le New York Times. Cependant le fait peut seulement intéresser les conservateurs, toujours préoccupés de la vie sexuelle des pécheurs ; pas les libéraux, qui ne se sont même pas intéressés à la supposée arrestation de Sarah pour conduire en état d’ivresse. Mais comme il est toujours bon d’avoir les ennemis politiques desquels il faut se défendre pour sauver à la Nation, divers groupes de femmes conservatrices, dont Jane Swift, l’ex-gouverneur du Massachusetts, ont déclaré que toutes les critiques à l’égard de Palin sont sexistes, puisque Palin est une femme. Ce n’est pas sexiste que, selon Hillary Clinton, pour McCain et les conservateurs il soit acceptable qu’une femme reçoive un salaire inférieur pour le même travail qu’un homme parce qu’elles sont moins éduquées qu’eux.

Sarah Palin est l’actuelle candidate à la vice-présidence d’un parti composé et défini majoritairement par une forte idéologie conservatrice. De cette aile du spectre politique étasunienne, sont sorties des théories qui ne peuvent en rien se dire progressistes et où être féministe est une insulte très grave comme être gay, libéral ou intellectuel.

En fait les intellectuels de cette région idéologique haïssent les intellectuels en général et leurs livres, avec un fort complexe policier, ils se consacrent à faire les listes noires de personnes, presque toujours des collègues, qu’ils nomment conséquemment « dangereux » ou « stupides », comme si un intellectuel stupide pouvait être en même temps dangereux, comme peut l’être un président stupide.

De ses plumes sont sorties de très pauvres théories mais très bien faites et marketées, comme les théories du retour du patriarcat selon quoi le fait que la femme remplit un rôle fixe de mère au foyer produit des familles avec beaucoup d’enfants et par conséquence soutient l’hégémonie d’un empire. Pour cela ils citent non seulement le déclin de l’empire Romain mais le taux élevé de natalité des familles conservatrices du sud en comparaison au bas taux de natalité des familles libérales du nord (e.g. Phillip Longman). Mais tout taux de natalité n’est pas bon, bien que nous n’entrerons pas sur ce terrain maintenant.

On ne peut pas dire que c’est une campagne pleine de rhétorique parce qu’il n’yen a pas tant. Tout se réduit à répéter six ou sept clichés, toutes les fois que c’est possible et quand ne vient pas même au cas aussi. L’un des préférés consiste à mettre l’accent sur l’expérience du candidat et ses valeurs familiales, bien que peut-être cela ne signifie pas sous-estimer l’intelligence du peuple.

Question : « Quelle est l’idée centrale de votre candidat ? »
 Réponse (les yeux fixes vers la chambre, le visage impassible) : « L’autre candidat n’a pas d’expérience nécessaire ».
Question : « Comment votre candidat va résoudre les problèmes de l’économie ?
 Réponse : « Nous voulons baisser les impôts et le candidat un rival veut les augmenter ».
Question : "Où va le monde ?"
 Réponse : « Nous voulons baisser les impôts et le candidat un rival veut les augmenter. Nous sommes face à un grave danger".
Question : « Quel est le plus grand danger que nous affrontons ? »
 Réponse : « Notre nouveau candidat éviterait qu’il arrive encore une fois qui est arrivé sous la présidence de notre candidat précédent. C’est pourquoi nous représentons le changement. »

L’expérience est l’autre vertu suprême que Sarah Palin s’attribue quand on suggère qu’elle ne l’a pas. Presque autant que George Bush, qui avait largement de l’expérience même avant le début et qui a été si injustement critiqué et attaqué par les démocrates et évité de façon récurrente par son propre parti, mais a été reconnu par les conservateurs pour ses valeurs familiales et pour le respect pour son épouse dévouée. Un homme qui depuis le commencement n’est pas ressorti par sa très grande expérience politique mais aussi par son intelligence et par sa culture, bien que la vertu généreuse de la discrétion ajoutât deux facultés à ci-mentionnées.

En résumé et selon ses propres mots, les conservateurs sont défenseurs des valeurs de la famille. C’est-à-dire l’autorité est originaire du père et ceux-ci ont le droit biblique de définir qu’est-ce qu’est une famille et quelles sont les valeurs. Ils sont respectueux et ils ne se mêlent pas de la vie privée de gays et de lesbiennes chaque fois que ceux-ci ne chercheront pas à obtenir les mêmes droits civils que les personnes décentes. Le rôle traditionnel de la femme a été établi par la tradition et les mettre en cause relève de la corruption et du manque de valeurs, toutes caractéristiques des « acides gauchistes », libéraux et féministes.

Cependant, selon les enquêtes, les millions de femmes qui appuyaient avant Hillary Clinton sont passées à la faction républicaine. Le marché électoral, comme dans d’autres occasions, se nourrit de la contradiction de ses consommateurs : ces femmes qui défendent avec passion dans les médias et dans les cafés l’appui d’une femme comme avantage stratégique pour le mouvement féministe sans faire attention à ce que cette femme signifie tout le contraire, tant ou plus que ce que signifie son propre parti, cela pourrait signifier pour les plus sophistiqués une démonstration de fausse conscience, de manipulation absolue. Quelque chose de semblable à la libération féminine à travers la consolidation du patriarcat ou la féminisation du féminisme.

Nous espérons, dans ce contexte, qu’ensuite de si brillants maîtres des échecs politiques continuent de promettre plus de liberté, démocratie, justice et toujours de dire la vérité, toute la vérité et plus rien que la vérité.

* Jorge Majfud
Lincoln University of la Pennsylvanie.
Septembre 2008.

El Correo. Paris, le 5 septembre 2008.

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