Accueil > Notre Amérique > Le gazoduc sud-américain est « parfaitement possible »
Par l’Agence France-Presse
Caracas, Le lundi 6 mars 2006
Le président du Venezuela Hugo Chavez a estimé « parfaitement possible » le projet de gazoduc géant d’environ 8000 kilomètres pour un coût de 20 milliards de dollars que son pays envisage de réaliser avec l’Argentine et le Brésil.
Le « gazoduc du sud » est « parfaitement possible. On a déjà visualisé toutes les phases de développement et la nécessité d’inclure la Bolivie » a indiqué M. Chavez, dont les propos étaient rapportés lundi par la compagnie pétrolière nationale PDVSA.
Le chef d’Etat vénézuélien a rejeté les critiques d’experts qui doutent de la viabilité de ce gigantesque chantier, le jugent onéreux et peu rentable tout en l’accusant de porter atteinte à l’environnement.
« Bien sûr que cela coûte de l’argent, ce gazoduc doit coûter entre 15 et 20 milliards de dollars et c’est le chantier le plus grand jamais conçu sur cette terre dans toute notre histoire », a affirmé M. Chavez, qualifiant l’ouvrage de « colonne vertébrale pour l’intégration » latino-américaine.
« Ceci est le moteur fondamental de l’intégration avec tous les pays d’Amérique du sud et des Caraïbes. C’est la priorité de notre politique pétrolière intérieure et extérieure », a-t-il encore dit.
Le ministre vénézuélien de l’Energie et président de PDVSA, Rafael Ramirez, a également souligné que les commissions techniques des trois pays impliqués, réunies la semaine passée à Caracas, avaient progressé dans les dossiers portant sur l’ingénierie, les coûts et l’impact environnemental du projet.
« Il a été convenu que le Venezuela au travers de PDVSA se charge de la coordination » de ces études, a précisé le ministre.
La réunion de Caracas a permis de définir un calendrier de travail prévoyant un premier apport de 9,2 millions de dollars pour réaliser les études d’ingénierie et de développement technologique, selon des sources vénézuéliennes.
Les résultats de cette réunion seront remis aux présidents brésilien, argentin et vénézuéliens qui ont prévu de lancer leur projet le 7 juillet avec comme possible lieu d’inauguration, la ville vénézuélienne de Puerto Ordaz, à 550 km au sud-est de Caracas.