Le curieux démenti de Bachelet en visite aux Etats-Unis.

El Correo. Paris, 8 juin 2006.

La présidente chilienne Michelle Bachelet a démenti à Washington avoir subi des pressions américaines pour ne pas apporter son soutien à la candidature au Conseil de sécurité de l’Onu du Venezuela dirigé par le président Hugo Chavez. Mme Bachelet, qui a été reçue à la Maison Blanche a indiqué avoir discuté des menaces qui pèsent sur la démocratie en Amérique Latine, de sujets liés à l’énergie, du Venezuela, mais n’a pas évoqué le siège de l’Amérique Latine au conseil de Sécurité de l’Onu, brigué par le Venezuela et le Guatemala.

"Il n’y a pas eu de pression d’aucun type sur aucun thème. Il y a eu deux présidents qui ont discuté sur des sujets d’intérêt commun", a t-elle déclaré. Mme Bachelet a indiqué que les deux dirigeants avaient "échangé des opinions sur la façon de construire la paix, de combattre la pauvreté, d’installer la justice sociale, et de renforcer la démocratie dans la région". "Nous n’avons pas touché au thème du Conseil de sécurité", a-t-elle ajouté.

Selon des sources chiliennes présentes à la Maison Blanche, les Etats-Unis cherchent activement à ce que le Chili -considéré par Washington comme un exemple pour la région en dépit de son "orientation" socialiste-, s’oppose à la candidature du Venezuela au Conseil de sécurité de l’Onu.