Le MAS prévient d’un possible coup d’État en Bolivie promu par l’ambassade des États-Unis

Le Mouvement au Socialisme (MAS) de Bolivie a appelé à former un Comité National de Défense de la Démocratie contre des préparatifs putschistes pilotés par l’ambassade des États-Unis à La Paz et niés par le Gouvernement.

Par Argenpress.info, le 21 avril 2004

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La mise en alerte a été faite par le chef du MAS, Evo Morales, qui a marqué la nécessité de faire face à la conspiration poussée par la représentation diplomatique américaine , les multinationales pétrolières et les secteurs de la droite bolivienne, a t-il communiqué.
Morales a fait part de son inquiétude au milieu des dénonciations et des rumeurs des préparatifs putschistes, repris par la presse et au moment où le vice-ministre de Défense, Jorge Badani, a été destitué, lui que Morales a accusé hier de conspirer.

Le leader du MAS a remarqué que le but du coup militaire en préparation est de décapiter le mouvement social et d’éliminer physiquement les leaders engagés sur la cause de la récupération des l’hydrocarbures et l’approfondissement de la démocratie.

Il a assuré que, au cas où cela se produirait, que le putschisme n’aura pas de perspectives de se consolider, après que la Centrale Ouvrière Bolivienne (COB), la Confederación Campesina et d’autres organisations ont assuré qu’ils lutteront contre n’importe quelle tentative faite pour casser la constitutionnalité.

Quant au président intérimaire de la République, Hormando Vaca Diez, il a fait part aujourd’hui des informations émanent des services de l’intelligence selon lesquels aucun chef de garnison militaire n’est impliqué dans des préparatifs putschistes.

Il a aussi attaqué Morales pour dénoncer d’une forme irresponsable et sans preuves, selon lui, la supposée conspiration, dans laquelle il a nié que son parti, le social-démocrate Movimiento de la Izquierda Revolucionaria (MIR) soit impliqué.

Les dénonciations sont partagées par d’autres secteurs politiques et sociaux et reprises par la presse , avec une préoccupation accentuée par la destitution de Badani, après que celui-ci ait refusé de renoncer à son poste.

Badani a dit avoir été renvoyé sous la pression d’Evo Morales -ce que ce dernier a nié - et par le ministre intérimaire de la Présidence, Charles Agreda, qui a dit que cela fut une décision gouvernementale.
Cependant, le ministre de la défense, Gonzalo Arredondo - aussi signalé comme putschiste par le MAS - a été assigné par le député Robert Fernand à comparaître devant la Chambre de Députés pour l’ informer sur la version de ces préparatifs et sur ce qui est arrivé avec Badani.

Cette version sur des préparatifs putschistes a actualisé une récente dénonciation reprise par l’agence indépendante Bolpress, sur la préparation d’un coup militaire avec la participation des services d’intelligence des États-Unis, du Chili et d’Israël, pour démolir le Président Mesa.

Le mandataire a fustigé les dénonciations sur la gestation d’un coup d’un état dimanche dernier, quand il a dit disposer de la loyauté des militaires et a soutenu que le danger de déstabilisation provient plutôt des intenses protestations sociales.

Traduction pour El Correo : Estelle et Carlos Debiasi