Portada del sitio > Los Primos > Brasil > Le Brésil tarde à choisir son nouvel avion de chasse
Par l’Agence France-Presse
Rio de Janeiro, 17 mai 2004
Le Brésil tarde à choisir l’avionneur qui va renouveler la flotte de Mirages III des forces armées nationales (FAB) en raison de «chocs d’intérêts», rapporte lundi le quotidien économique Valor.
Le gouvernement a des difficultés «à concilier les critères de la FAB, les avantages commerciaux et les désirs de l’industrie nationale» dans cette compétition pour un contrat d’une valeur de 700 millions d’euros qui porte dans un premier temps sur l’acquisition de 12 appareils.
Le Ministère de la Défense a confirmé lundi à l’AFP que cinq consortiums sont en lice: Embraer (Brésil)/Dassault (France) avec le Mirage 2000 BR, Avibras (Brésil) associé aux russes du consortium Rosoboronexport, fabricant du Sukhoi SU-35, Lockheed Martin, fabricant de l’avion américain F-16C, le consortium suédois-britannique Saab/BAe, avec le prototype Gripen JAS-39, et le russe Rac Mig, avec le MIG-29.
L’appel d’offres avait été lancé à la mi-2001. Mais le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva avait décidé, au lendemain de son investiture le 1er janvier 2003 de reporter à 2004 l’achat d’appareils au nom de la priorité à son programme social «Faim Zero».
Une commission formée par huit ministères a présenté un rapport en mars. Le président brésilien doit convoquer maintenant une réunion du Conseil de Défense Nationale dont personne ne connaît encore la date.
Pendant sa campagne électorale, Lula avait manifesté sa préférence pour le brésilien Embraer et ses partenaires français.
Mais le Mirage d’Embraer/Dassault est loin d’avoir la préférence des pilotes de la FAB. Les systèmes d’armement sont de dernière génération mais les militaires ne savent pas jusqu’où les Français sont disposés à en transférer le contrôle, d’après Valor.
L’armée de l’air (FAB) a une sympathie pour le Sukhoi, le plus puissant de la dispute. Mais les militaires doutent de la capacité de ses fabricants à assurer la maintenance des avions.
Le Gripen est bien coté aussi. Mais il existe des incertitudes sur le transfert de technologies plus sensibles.
La question du contrôle des systèmes d’armements est importante pour la FAB, aussi a-t-elle mis en fin de liste l’américain F-16C, l’avion de chasse le plus vendu dans le monde. Les États-Unis ont imposé des restrictions au transfert de codes d’ordinateur et des missiles.