Accueil > Les Cousins > Bolivie > La région de Santa Cruz, Bolivie, appelle à la résistance civile contre Morales
Por Evo Morales
AFP. La Paz. Le vendredi, 24 novembre 2006.
Une influente organisation d’entrepreneurs et de citoyens de la région bolivienne de Santa Cruz a lancé vendredi un mot d’ordre de grève de la faim et de résistance civile contre la réforme agraire et le mode de scrutin au sein de la Constituante voulus par le président Morales.
L’Assemblée des citoyens de la région de Santa Cruz, qui fédère les aspirations à l’autonomie d’associations de cette province prospère de l’Est de la Bolivie, a pris cette décision dans la nuit de jeudi à vendredi, a indiqué German Antelo, l’un de ses dirigeants.
Les comités civiques de Tarija, zone du Sud-Est riche en ressources gazières, et Trinidad, région agricole, ont également rejeté dans une réunion distincte la politique de M. Evo Morales.
Le président socialiste est fortement contesté parce qu’il veut imposer un vote à la majorité simple des décisions de l’Assemblée constituante, alors qu’était initialement prévu un vote à la majorité des deux tiers au moment de la création de la Constituante.
Son Mouvement vers le socialisme (MAS) ne dispose que de la majorité simple dans cette assemblée chargée de réformer la Constitution.
Une réunion jeudi entre opposition et gouvernement pour sortir de l’impasse a échoué à rapprocher les points de vue.
Le mot d’ordre de rébellion lancé à Santa Cruz vient renforcer la fronde contre M. Morales qu’a lancée il y a neuf jours à Sucre (siège du Parlement) la formation d’opposition Unité nationale de l’entrepreneur Samuel Doria Medina.
Six des neuf gouverneurs de région, dont ceux de Cochabamba et La Paz, pourtant réputés proches de M. Morales, participent au mouvement.
L’ex-président conservateur Jorge Quiroga, chef de file de l’opposition de droite en Bolivie, a ordonné cette semaine le retrait de ses 13 parlementaires du Sénat, laissant sans quorum cette chambre qui était en train d’examiner la réforme agraire.
Le président, premier Amérindien au pouvoir en Bolivie, et ses collaborateurs accusent l’opposition, notamment de la région de Santa Cruz, de protéger les intérêts des grands propriétaires, la soupçonnent de racisme anti-indien et d’entretenir des velléités indépendantistes.