Accueil > Notre Amérique > La pauvreté infantile en Amérique Latine
Selon un rapport du Cepal et de l’Unicef, 45% des mineurs en Amérique Latine vivent en situation de pauvreté, soit quelque 80 millions d’enfants dont au moins un des besoins de première nécessité n’est pas satisfait.
L’enquête menée par le Cepal et l’Unicef, prend en compte non seulement les niveaux de revenus mais aussi les droits établis par la convention internationale de l’enfant, c’est-à-dire l’accès à l’éducation, l’eau potable, l’alimentation, le logement pour appréhender la situation de pauvreté des enfants en Amérique Latine.
Sur les 18 pays de la région la qualité de vie est la meilleure au Costa Rica, Chili, Uruguay et Argentine (entre 20 et 29% de pauvreté), devant le Brésil (38,8%), le Mexique, la Colombie, le Pérou (73%), la Bolivie (77%)…
Selon la définition de l’Unicef, la pauvreté infantile touche les enfants pauvres qui « souffrent d’une privation de moyens matériels, spirituels et émotionnels nécessaires pour survivre, se développer et prospérer ».
La pauvreté n’est pas qu’une question de revenus, il y a beaucoup de choses qui entrent en jeu, d’où la volonté, selon les experts du Cepal, de créer une méthodologie de mesures qui permette d’identifier les différents domaines d’actions afin que les États mettent en place des politiques publiques efficaces.
Selon cette enquête, 53 % des 80,9 millions d’enfants pauvres de la région sont atteints par une seule privation modérée ou sévère, et un enfant sur cinq est privé de trois ou plus besoins essentiels. Il est donc possible de réduire la pauvreté infantile en menant des actions ciblées, même si elles ont un cout relatif élevé, plutôt que de se disperser dans un saupoudrage .
Par exemple, dans le cas de l’Argentine, l’indicateur qui pèse le plus dans le niveau de pauvreté est le logement (24,8%), devant l’hygiène (3,7), l’éducation (2,7) et l’eau potable (2,6), selon des données 2006. Des extrapolations 2009 montrent une amélioration générale et sur le logement (21,7%) mais une dégradation de l’éducation (3,2). Toujours est-il que le facteur logement est conséquent dans la pauvreté infantile, et il faut agir dessus. Alors que le cas du Brésil très différent avec un taux global de plus de 38%, mais c’est la question de l’hygiène (avec 34,7%) qui domine devant les problèmes d’eau (8,6) et de logement (2,7).
A partir de là, des mesures précises peut être prises et chaque pays peut orienter des politiques publiques prioritaires urgentes pour améliorer la situation des enfants en situation de pauvreté.
El Correo, Paris, 12 novembre 2012
Cette création par http://www.elcorreo.eu.org est mise à disposition selon les termes de la licence Creative Commons Paternité - Pas d'Utilisation Commerciale - Pas de Modification 3.0 Unported.