Accueil > Les Cousins > Bolivie > La Bolivie veut éviter une « guerre » avec les consortiums pétroliers étrangers
Par l’Agence France-Presse
La Paz, Le dimanche 18 avril 2004
Le gouvernement bolivien envisage d’abaisser de 32 à 22% une nouvelle taxe prévue sur les hydrocarbures afin d’éviter une « guerre » avec les consortiums pétroliers, a annoncé le ministre de l’Energie Xavier Nogales, dans une interview publiée dimanche par un journal.
Mardi, le président Carlos Mesa avait annoncé le projet d’un nouvel impôt qui portait à 50% les royalties obtenues par l’État bolivien sur l’exploitation des riches ressources gazières du pays.
Pour le moment, la part engrangée par l’État ne dépasse pas 18% des recettes sur les 84 contrats existant entre la Bolivie et des compagnies pétrolières étrangères. Ce pourcentage est jugé insuffisant par les syndicats, mouvements de gauche et organisations civiques.
La compagnie espagnole Repsol-YPF a déjà critiqué le nouvel Impôt complémentaire sur les hydrocarbures (ICH) et menacé la Bolivie de poursuites internationales. Les autres consortiums actifs dans le pays sont le groupe brésilien Petrobras, le Franco-belge Total Fina Elf et les Britanniques British Gas et British Petroleum.
« La hausse de l’imposition rend ce secteur non viable à court et moyen terme, rendant impossible le lancement de nouveaux projets qui sont fondamentaux pour l’exploitation productive des réserves gazifères du pays », avaient indiqué les compagnies pétrolières regroupées dans la Chambre bolivienne des hydrocarbures.
Le président Mesa a prévu l’organisation d’un référendum le 18 juillet sur la future politique gazière du pays, qui est en partie à l’origine de la chute de son prédécesseur Gonzalo Sanchez de Lozada, renversé à la mi-octobre par une rébellion populaire.