Accueil > Les Cousins > Bolivie > La Bolivie dénonce les critiques du président américain sur sa démocratie
La Bolivie a dénoncé mardi les critiques du président américain George W. Bush qui s’est inquiété de l’« érosion de la démocratie » dans le pays andin.
Par l’Agence France-Presse.
La Paz, Le mardi 23 mai 2006
« Nous entrons dans une étape de démocratie participative et le monde le sait. J’ignore pourquoi les États-Unis disent qu’elle est en train de se détériorer », a déclaré le chef de la diplomatie bolivienne, David Choquenhuanca.
« Le peuple bolivien sait que la démocratie bolivienne se développe », a-t-il ajouté.
Lundi, en marge d’un discours sur la guerre au terrorisme et l’Irak, George W. Bush s’était déclaré « préoccupé » par « l’érosion de la démocratie » dans certains pays d’Amérique Latine comme la Bolivie et le Venezuela.
La classe politique bolivienne, qui voit dans cette déclaration une réaction à la nationalisation des hydrocarbures ordonnée le 1er mai par le président socialiste Evo Morales, a rejeté dans son ensemble les critiques américaines.
Le président du Sénat bolivien Santos Ramirez, un proche du chef de l’État, a rétorqué que la démocratie « s’érodait seulement avec les dictatures, les interventions militaires ou l’imposition de politiques économiques néfastes ».
« Ce qu’il se passe en Amérique latine, c’est que les démocraties serviles qui supportait la marginalisation, l’exclusion sociale, la pauvreté et la soumission de notre souveraineté et notre dignité ne vont plus », a-t-il souligné.