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11 de septiembre de 2003

L’implication américaine dans le 11 septembre chilien fait encore débat à Washington

 

Par George Gedda
Associated Press, Washington
Mercredi 10 septembre 2003

«Ce n’est pas un chapitre de l’histoire américaine dont nous soyons fiers», concédait le chef de la diplomatie américaine Colin Powell il y a quelques mois. Trois décennies après le suicide de Salvador Allende, la question du rôle des États-Unis dans le renversement du président chilien fait encore débat à Washington.

Le trentenaire du coup d’État d’Augusto Pinochet coïncide avec le deuxième anniversaire des attentats du 11 septembre 2001, qui firent pratiquement autant de victimes que la dictature chilienne: quelque 3 200 personnes assassinées ou disparues pour des motifs politiques.

Si Colin Powell a concédé implicitement qu’il ne s’agissait pas du chapitre le plus reluisant de l’histoire américaine, celui qui tirait les ficelles à l’époque, l’ancien conseiller à la sécurité nationale Henry Kissinger, reste catégorique: «Nous n’étions aucunement impliqués dans le coup d’État», assure-t-il dans ses mémoires.

Un débat a eu lieu mardi soir à Washington entre l’ancien sous-secrétaire d’État William Rogers, conseiller de Kissinger il y a 30 ans, et l’historien Peter Kornbluh qui vient de publier «The Pinochet Files» (les «dossiers Pinochet»), après avoir consulté des milliers de documents déclassifiés.

Chacun reconnaît que l’administration Nixon a cherché, et échoué, à bloquer l’investiture du socialiste Salvador Allende en 1970. Et qu’elle a également fourni des fonds à des organisations chiliennes opposées à Allende.

Mais pour Peter Kornbluh, si Washington «n’a peut-être pas activement travaillé avec l’armée chilienne, cela ne change rien au fait que notre but était de nuire à Allende, de créer une situation d’instabilité pour l’empêcher de gouverner, l’empêcher de réussir et de représenter un modèle de dirigeant marxiste librement élu». Absurde, répond William Rogers. Pour lui, l’administration Nixon s’est contentée de répondre avec des soutiens financiers «dérisoires» à ce qui était perçu par Washington comme des tentatives d’Allende pour détruire la démocratie chilienne.

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