Portada del sitio > Breves > L’Amérique latine s’interroge sur la nature des bombardements en Libye
Plusieurs puissances émergentes ont manifesté leurs doutes quant à une opération militaire, à commencer par le Brésil, membre non permanent qui s’est abstenu lors du vote à l’Onu, et manifestent leur inquiétude sur la poursuite de la violence.
Le ministre des affaires étrangères de l’Argentine Héctor Timerman, s’interroge sur les attaques et l’ampleur des bombardements dont est l’objet le territoire libyen. Il regrette que cette intervention n’ait pas fait l’objet d’un vrai débat au conseil de sécurité et dans l’enceinte de l’ assemblée générale de l’Onu.
Sur son compte Twitter, Timerman souligne que cela montre qu’il faut modifier les règles du veto dans cet organisme . Il critique le fait que les « opérations militaires se décident au conseil de sécurité dont cinq des membres permanents sont les puissances victorieuses de la seconde guerre mondiale. Et qu’il serait temps de « démocratiser » le conseil de sécurité". Et de souligner que la Chine , qui fait partie du conseil de sécurité, fait aussi partie comme observateur du collectif qui souhaite démocratiser ce conseil de sécurité.
De son coté le président de l’Uruguay, José Mujica a déclaré que l’attaque contre la Libye et les bombardements sont un retour en arrière dans l’ordre international « Le remède semble bien pire que la maladie. Sauver des vies en bombardant est un contresens inexplicable » , a-t-il déclaré
Au Venezuela, Hugo Chavez a jugé "irresponsable" l’intervention armée. "L’action militaire des alliés contre la Libye a commencé. C’est profondément regrettable. Quelle irresponsabilité!.Lors de la réunion de l’ALBA à Caracas, début mars en présence notamment de la Bolivie, de l’Equateur, de Cuba, du Nicaragua et du Venezuela, les pays membres avaient soutenue l’initiative de médiation lancée par le président Chavez.
El Correo avec agences TeleSUR-Efe-Télam/lp-MFD, 20 mars 2011.