Portada del sitio > Nuestra América > L’Amérique Latine en "Avant toute" vers son autonomie financière.
La ministre argentine des finances a monté du doight le Fonds Monétaire International (FMI). Les conseils donnés par le FMI en matière de réforme économique "nourrissent le protectionnisme et radicalisent l’opposition politique", a affirmé Felisa Miceli dans son intervention devant l’assemblée semestrielle du FMI à Washington.
Les relations entre Buenos Aires et l’institution monétaire internationale sont assez fraîches
Nestor Kirchner considère le FMI et ses politiques de libéralisme économique comme responsables de la crise économique de 2002 qui avait vu une chute de plus de 11% du Produit intérieur brut argentin.
Début 2006, il avait mis un point d’honneur à rembourser la totalité de la dette de son pays au FMI, soit près de 9,6 milliards de dollars à l’époque. Une telle mesure permettait à l’Argentine d’éviter de se soumettre aux conditions du Fonds.
"Le Fonds s’est de manière répétée opposé à toute fixation d’un salaire minimum et s’est fait l’avocat de la flexibilité du marché du travail, sans se préoccuper des conventions internationales sur les normes sociales de base ou, au minimum, l’application des normes nationales", a accusé Mme Miceli.
Un vent de fronde contre le FMI en Amérique Latine se généralise. Le Brésil et l’Uruguay ont également remboursé leur dette par anticipation et l’Equateur veut restructurer la partie de la sienne qu’il considère "illégitime".
Le président vénézuélien Hugo Chavez a lancé l’idée d’une "Banque du Sud" qui donnerait aux pays d’Amérique Latine plus d’autonomie financière face au FMI.
L’Argentine s’y est déjà ralliée et, le ministre brésilien des finances a indiqué que son pays voulait aussi y participer. L’Equateur et la Bolivie ont également déjà exprimé leur intérêt.
El Correo
Paris, 15 avril 2007