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9 juin 2012

Hommage à Pinochet : Communiqué de la Commission éthique contre la torture-France

 

COMMUNIQUE



Le Secrétariat européen de la Commission éthique contre la torture, face à l’hommage à Pinochet programmé dimanche prochain à Santiago du Chili, se doit d’informer l’opinion publique sur la dite démocratie chilienne.

En effet, quelques mois après un hommage réalisé à Santiago à l’un des chefs de la DINA , la Gestapo de Pinochet, un autre aura lieu ce dimanche 10 juin, cette fois-ci pour célébrer la mémoire du dictateur lui-même.

Cela peut nous stupéfier, mais au Chili ceci est cohérent et révélateur de la démocratie verrouillée depuis sa mise en place en 1990 : elle a été le fruit d’un véritable pacte par lequel la classe politique s’est engagée à pérenniser la constitution de Pinochet, l’impunité aux criminels, et la continuité du néolibéralisme sauvage instauré à sang et à feu par la dictature.

Que la droite parvenue au gouvernement revendique ainsi le terrorisme d’Etat cela va de pair avec l’application des lois pinochetistes pour réprimer et criminaliser les mouvements sociaux, alors que juste une poignée des plus grands criminels de la dictature sont emprisonnés (dans une prison de luxe) et d’autres bénéficient de réductions de peines scandaleuses. Les lois anti-terroristes créés jadis pour annihiler la résistance sont appliquées aujourd’hui pour réprimer les populations autochtones qui se battent pour leurs terres, les étudiants qui luttent pour une éducation accessible à tous (les études au Chili sont parmi les plus chères au monde), les simples citoyens qui tentent de faire valoir leur droits dans un pays où règne une inégalité extrême, où les forêts, les montagnes et la mer sont saccagées par les multinationales auxquelles les gouvernement successifs ont bradé le pays.

L’hommage à Pinochet est une provocation indécente, intolérable, non seulement pour les familles de ses victimes et les survivants de ses geôles, mais pour tous ceux qui ont subi la violence du régime.
Ce cauchemar est à nos portes, la violence de la paupérisation que subissent les populations en Europe, la répression qui s’installe, sont les conséquences d’une dictature économique mondiale. Protester contre cet hommage c’est affirmer notre refus d’une société basée sur l’escroquerie et l’injustice. Faisons chœur avec les citoyens révoltés de l’extrême sud du Chili qui scandaient tout récemment « Ton problème c’est mon problème » !

A Paris, le 8 juin 2012

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