Evo Morales entame sa tournée en Europe.

El Correo. Paris, le 4 janvier 2006

Le président de Bolivie, Evo Morales, qui entrera en fonction le 22 janvier prochain a entamé mercredi 4 janvier une tournée européenne par Madrid où le gouvernement s’est mobilisé pour défendre les intérêts des entreprises espagnoles face aux velléités de nationalisations en Bolivie.

"L’Espagne est le premier investisseur étrangers en Bolivie", a rappelé le ministre espagnol des Affaires étrangères, Miguel Angel Moratinos, après l’avoir rencontré, et il est essentiel de "renforcer la sécurité juridique" pour "résoudre d’éventuelles controverses", a-t-il ajouté.

Evo Morales devait rencontrer le chef du gouvernement socialiste José Luis Rodriguez Zapatero, le chef de l’Etat, le roi Juan Carlos, et les représentants du patronat espagnol.

Des entreprises comme Repsol YPF et Iberdrola (gaz et pétrole) ou les banques SCH et BBVA, ont de puissants intérêts en Bolivie :

"Les entreprises espagnoles, qui souhaitent rester en Bolivie, ont besoin d’un contexte de confiance et de stabilité", a déclaré le ministre espagnol de l’Industrie, José Montilla qui a admis qu’il y aura une "certaine évolution des règles du jeu" dans le secteur des hydrocarbures en Bolivie.

Il poursuivra jeudi une tournée qui doit le mener ensuite en France et en Belgique, avant l’Afrique du Sud, la Chine et le Brésil.