Encore une levée de l’immunité de Pinochet pour corruption au Chili

La Cour suprême chilienne a confirmé mercredi la décision de la cour d’appel de Santiago du Chili de lever l’immunité d’Augusto Pinochet pour des chefs de corruption. Cette décision autorise des poursuites pour fraude fiscale liées à ses comptes secrets à l’étranger.

Associated Press.
Santiago, le mercredi 19 octobre 2005

La décision de juger ou non l’ancien dictateur chilien devra être prise par un magistrat qui doit encore être nommé par la Cour suprême. Le juge d’instruction qui enquêtait sur la fortune de Pinochet, Sergio Munoz, a en effet été promu depuis à la Cour suprême.

Augusto Pinochet, 89 ans, s’est déjà vu retirer l’immunité présidentielle dont il bénéficiait à quatre reprises, mais à chaque fois dans des dossiers portant sur des violations massives des droits de l’homme perpétrées durant la dictature de 1973-1990.

C’est la première fois que l’immunité est levée pour des charges de corruption. L’instruction menée par le juge Sergio Munoz concerne d’évasion fiscale, fausse déclarations d’impôt et utilisation de faux passeports pour l’ouverture de comptes bancaires à l’étranger.