Elections au Pérou : la partie s’annonce serrée

Ce dimanche 9 avril se tient le premier tour du scrutin électoral présidentiel au Pérou. La bataille entre les trois candidats s’annonce serrée, même si depuis plusieurs semaines, Holanta Humala se trouve en tête des sondages. Ce candidat « outsider » à la tête d’Union pour le Pérou s’est imposé en quelques mois dans l’opinion publique apparaît comme le mieux placé pour atteindre le second tour, devant Lourdes Flores,la candidate de Unité nationale (droite) et de Alan Garcia, ancien président, pour l’Apra. Face aux promesses non tenues, aux divers scandales sous la présidence de Toledo, la population exprime ses réserves face à la classe politique classique, ce qui explique l’ascension rapide de Holanta Humala. Le candidat que certains décrivent de nationaliste réclame - à l’instar d’autres gouvernants de la région récemment élus comme Evo Morales en Bolivie - une meilleure répartition des profits engrangés par les grandes multinationales notamment minières installées dans le pays et la révision de leur contrat, alors que celui-ci souffre d’une extrême pauvreté. Un péruvien sur deux vit avec moins de deux dollars par jour. L’électorat attend un changement et pourrait le confier à celui qui se dit , « ni de droite , ni de gauche , mais d’en bas ». De son coté, Lourdes Flores « candidate des riches » a tenté de surfer sur la vague Michelle Bachelet (élu présidente au Chili) et a axé sa campagne vers les femmes, pour se rapprocher des classes populaires, proposant un programme plus centriste. Ce qui laisse toutefois dubitatifs les médias qui la suivent depuis longtemps. Demain, les péruviens éliront également les membres du Congrès (120) ainsique les membres du Parlement andin qui les représentent au sein de la Communauté andine des nations. El Correo.