Accueil > Les Brèves > Dictature argentine Fin de l’amnistie pour l’ex ministre de l’économie
Un jugement de la Cour suprême argentine a déclaré l’inconstitutionnalité de l’amnistie de José Alfredo Martínez de Hoz, ministre de l’économie pendant la dictature. Cela ouvre la possibilité de mener des procès contre les civils qui ont participé au terrorisme d’Etat pendant la dictature.
C’est grâce au Collectif Justicia Ya qui a demandé en juin 2006 la réouverture du dossier contre le ministre de l’économie de la dictature, et l’inconstitutionnalité des amnisties, a expliqué à Télam, Adriana Calvo, présidente de l’ Association des Ex Détenus Disparus, qui fait partie de ce collectif, qui regroupe quelque 25 organisations de défense des droits de l’homme, politiques et sociales.
"Le fait que Martínez de Hoz puisse être poursuivi ouvre la porte pour les procès de civils qui ont participé à la structure de terrorisme d’Etat", a expliqué Graciela Rosemblum , membre de la ligue argentine des droits de l’homme.
L’affaire qui portait sur la séquestration du chef d’entreprise Federico Gutheim et de son fils Miguel Ernesto pendant la dernière dictature était restée sans suite alors que l’ ex-président Carlos Menem avait amnistié en 1989-90 Martínez de Hoz, Jorge Rafael Videla et Albano Eduardo Harguindeguy. Justicia Ya avait réclamé en 2006 que la Justice déclare l’inconstitutionnalité de ces décrets.
De cette façon tombe l’impunité qui a empêché durant des décennies de poursuivre les responsables civils du terrorisme d’Etat durant la dictature. Martínez de Hoz, est aussi responsable du projet économique mis en place par la dictature, d’avoir employé le terrorisme d’Etat pour discipliner la société, désarticuler les mouvements populaires, obliger à un changement politique social et culturel…estiment les organisations de défense des droits de l’homme.
El Correo d’après Telam , 28 avril 2010