recherche

Portada del sitio > Nuestra América > BioCubaFarma : vers le leadership à l’échelle régionale

28 de febrero de 2014

BioCubaFarma : vers le leadership à l’échelle régionale

 

En 2013, un an seulement après sa création, ce groupe de l’industrie biotechnologique et pharmaceutique est devenu le plus grand exportateur de biens de l’Île, avec des ventes dépassant les 680 millions de dollars

L’inustrie biotechnologique et pharmaceutique cubaine a renforcé son positionnement à l’échelle régionale à la suite de la création de BioCubaFarma, un groupe habilité à créer des entreprises en partenariat avec des centres de haute technologie dans le monde, et implanter des usines de production dans la zone spéciale de développement de Mariel (ZEDM), à l’ouest de La Havane, dès son entrée en fonctionnement.

Rappelons que c’est grâce à la vision du leader historique de la Révolution, Fidel Castro, et à la volonté politique de l’État cubain, qu’un pays sous-développé et soumis à un blocus reconduit par les administrations successives des États-Unis pendant plus de 50 ans, dispose aujourd’hui d’une industrie de biotechnologie capable de rivaliser avec succès avec celles des pays développés.

Considérée par la prestigieuse revue scientifique britannique Nature comme la meilleure du Tiers monde, la biotechnologie cubaine propose des produits uniques en leur genre dans le monde, et d’un grand impact international.

« Cependant, le fait d’avoir ajouté à cette puissante industrie performante la production de médicaments génériques (qui n’ont pas besoin de brevet pour leur fabrication), nous a rendus beaucoup plus compétitifs », a déclaré à Granma international le Dr José Luis Fernandez Yero, premier vice-président de BioCubaFarma.

Composée d’un Organe supérieur de direction et de 38 entreprises de production, de commercialisation et de services appartenant au Pôle scientifique de l’ouest de La Havane et au groupe Quimefa, l’entreprise BioCubaFarma a vu le jour le 27 novembre 2012, conformément au Décret 307 du Conseil des ministres.

Selon le Dr Fernandez Yero, « le Groupe de l’industrie biotechnologique et pharmaceutique a pour mission de se constituer en groupes d’entreprises d’excellence, capable de produire d’importantes quantités de médicaments, d’équipements et de services technologiques de pointe, dotés d’une plus grande valeur ajoutée, et destinés à l’amélioration de la santé du peuple cubain, ainsi qu’à l’élaboration de biens et de services exportables ».

PLUS d’un millier de PRODUITS

Le Centre d’ingénierie et de biotechnologie, institution emblématique de la science cubaine.

Le Dr Luis Fernandez a indiqué que l’entreprise propose 1 099 produits – entre génériques et biotechnologiques –, dont 592 font partie de la liste des médicaments de base à Cuba, qui compte 888 médicaments essentiels.

Il a signalé que plus d’une centaine de produits biotechnologiques sont en cours de développement, ainsi que des équipements médicaux. L’objectif est de favoriser le diagnostic précoce, la prévention et le traitement opportuns et de moins en moins invasif, ainsi qu’un contrôle efficace des maladies métaboliques (diabète et hypertension), ainsi que des maladies chroniques non transmissibles, dont le cancer, principale cause de mortalité dans 10 des 16 provinces cubaines.

Le spécialiste a précisé que parmi les bio-médicaments produits, certains sont uniques sur le marché international, comme le Heberprot-P, qui favorise la cicatrisation des ulcères compliqués provoqués par le diabète sur les membres inférieurs, lequel diminue les risques d’amputation.

Ce produit possède la médaille d’or de l’Organisation mondiale de la propriété intellectuelle (OMPI), depuis avril 2011.

Le Dr Fernandez a également mentionné la fabrication de plusieurs anticorps monoclonaux, ainsi que les vaccins thérapeutiques pour le traitement du cancer du poumon avancé (Racotumomab et Cimavax-EGF), et les équipements médicaux comme la technologie SUMA, support de 8 programmes de santé prioritaires à Cuba.

BioCubaFarma dont le CIGB fait partie, fabrique des centaines de médicaments dans le domaine de la prévention et le traitement de nombreuses maladies.

Le groupe travaille en étroite relation avec le ministère de la Santé publique, ce qui garantit la présence de tous les produits et équipements médicaux fabriqués dans le système de santé cubain, qui est gratuit pour l’ensemble de la population.

Le Dr Fernandez Yero a signalé qu’en 2013, seulement un an après sa création, les ventes ont dépassé les 686 millions de dollars, ce qui a fait de BioCubaForma le premier exportateur de biens du pays.

Les ventes ont concerné plus de 50 pays, principalement en Amérique latine – le Venezuela et le Brésil étant les principaux marchés –, mais aussi en Chine, en Turquie et au Vietnam, entre autres.

Parmi les produits les plus vendus en 2013, figurent le Heberprot-P, leader des exportations de la biotechnologie cubaine, depuis 2009 ; l’érythropoïétine humaine recombinante (iorHuEPO), pour combattre l’anémie chez des patients souffrant d’insuffisance rénale chronique, du SIDA et des effets de la chimiothérapie dans le traitement du cancer, ainsi que la technologie SUMA.

D’autres produits : le vaccin pentavalent (Heberpenta), indiqué dans la prévention active des maladies infantiles comme la diphtérie, le tétanos, la coqueluche, l’hépatite B et des infections invasives à Haemophilus influenzae de type b ; le PPG, utilisé dans la prévention et/ou le traitement des maladies vasculaires, détenteur depuis 1996 de la médaille d’or de l’OMPI, les glucomètres et les capteurs pour la mesure et le contrôle du glucose dans le sang.

Par ailleurs, le groupe possède neuf entreprises d’importation et d’exportation, dont Farmacuba, chargée de la commercialisation des produits génériques, et huit autres pour les produits biotechnologiques et les technologies médicales.

Le Dr Fernandez Yero a souligné que le total des ventes réalisées par les quatre entreprises de commercialisation (Heber Biotec S.A, Farmacuba, Cimab S.A et Tecnosamu SA), a représenté 94 % des exportations de l’année 2013.

Le groupe possède actuellement trois entreprises en partenariat à l’étranger, et des dizaines d’accords ont été signés avec d’autres entreprises en Europe, Asie, Afrique et Amérique latine pour le développement conjoint d’essais cliniques et la commercialisation de produits.

Par ailleurs, une importante collaboration Sud-Sud a démarré avec le Brésil. Elle s’est matérialisée par la signature de trois accords de transfert de technologie pour la production, dans une usine installée par des spécialistes cubains à Rio de Janeiro, de l’érythropoïétine humaine recombinante, l’Interféron (indiqué dans le traitement de l’hépatite chronique type B et C), ainsi que d’autres produits biologiques en cours de négociation.

LES POSSIBILITÉS DE LA ZONE SPÉCIALE DE DÉVELOPPEMENT DE MARIEL

Une nouvelle étape dans la coopération s’est ouverte après la visite à La Havane, en janvier dernier, à l’occasion du 2e sommet de la CELAC, de la présidente Dilma Roussef, qui a inauguré avec le président Raul Castro, la première étape du terminal à containers de Mariel, dans la Zone spéciale de développement (ZEDM).

Cette phase sera marquée par la création d’entreprises en partenariat, avec des usines de la ZEDM, en utilisant la technologie cubaine et du capital brésilien. Elles produiront des bio-médicaments novateurs qui seront vendus dans les deux pays. Cette coopération permettra par ailleurs l’exportation conjointe vers d’autres marchés.

Le Dr Fernandez Yero s’est également référé à la coopération avec la Chine où sont implantées deux des entreprises en partenariat avec le groupe. Une coopération qui atteint aujourd’hui une nouvelle dimension, et qui permettra à la Chine d’introduire ses produits en Amérique latine grâce à ses investissements dans la Zone de développement.

Le Dr Fernandez a expliqué que la ZEDM offre la possibilité de s’associer et de réaliser des investissements avec BioCubaFarma, un géant doté de grandes capacités dans la mise au point de nouveaux produits et d’un personnel hautement qualifié.

Le groupe compte actuellement 20 875 travailleurs à temps plein, dont 7 002 universitaires et 4 700 techniciens de niveau intermédiaire, 354 docteurs en sciences et 1 374 masters en sciences, auxquels s’ajoutent près de 2 000 autres professionnels faisant partie d’une réserve scientifique, entre autres.

La Zone spéciale de développement de Mariel permettra également l’installation d’usines qui constitueront des supports pour le développement de BioCubaFarma, tout en favorisant l’emploi local.

Au terme de notre interview, en réponse à une question sur les potentialités du Groupe et de son importance pour le développement du pays, le Dr José Luis Fernandez a affirmé que son collectif travaille à faire du groupe une entreprise leader à Cuba dans le domaine du développement scientifique, et un moteur de l’économie, contribuant à l’amélioration de la qualité de vie des Cubains. « Ainsi, a-t-il précisé, nous ferons une réalité des paroles de Fidel le 15 janvier 1960 lorsqu’il disait : l’avenir de notre patrie doit être, nécessairement, un avenir d’hommes de sciences ».

Lilliam Riera para Granma

Granma. La Habana, 26 février 2014

Retour en haut de la page

Objetivo

|

Trigo limpio

|

Mapa del sitio