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Les présidents signeront l’acte constitutif. Plusieurs groupes sociaux estiment qu’elle aidera à dépasser les conséquences de l’ouverture économique
Un espoir important règne dans cette ville, où demain sera enfin lancée la Banque du Sud - initiative du président vénézuélien Hugo Chavez, qu’a accompagné depuis le début son homologue argentin Nestor Kirchner- lors d’une cérémonie où seront présents les présidents des sept pays qui l’intégreront.
Ce sera la dernière manifestation publique de Kirchner avant de laisser -lundi- la présidence. A cette occasion seront aussi présents les chefs d’État du Brésil, Luiz Inacio Lula da Silva ; de Bolivie, Evo Morales ; d’Équateur, Rafael Correa, et du Paraguay, Nicanor Duarte Frutos. Tabaré Vázquez, d’Uruguay, signera le 10 décembre prochain, quand il arrivera pour la cérémonie d’investiture de Cristina Fernández de Kirchner comme président de cette nation.
Selon le Ministre des Finances du Venezuela, Rodrigo Cabezas, on va définir aujourd’hui le montant du capital initial de la Banque du Sud, qui se situé entre 8 et 10 milliards de dollars.
Cette initiative, importante pour le processus d’intégration du Marché Commun du Sud (Mercosur) et de toute la région, fut une initiative d’Hugo Chavez en 2006. Auparavant, le président vénézuélien avait indiqué son importance compte tenu « de signes menaçants » pour le continent.
Kirchner a repris la proposition face à la situation qu’a vécu l’Argentine après la crise de 2001 et des débats houleux avec des organismes internationaux, imaginant une alternative à des institutions de crédit comme la Banque Mondiale (BM) et le Fonds Monétaire International (le FMI), qui ont sérieusement endommagé [et continuent à endommager] la souveraineté de plusieurs pays et qui affectent encore gravement la vie des peuples latinoaméricains.
Dans son dernier acte comme président, Kirchner signera l’acte constitutif de la Banque du Sud, dont l’objectif est de créer un organisme de crédit régional. On saura alors si en plus de financer des travaux d’infrastructure il y aura d’autres missions. Les plus grandes contributions proviennent du Brésil et du Venezuela, et en troisième lieu de l’Argentine. Ce dimanche on va aussi savoir comment quel sera son fonctionnement opérationnel.
D’autre part, plusieurs organisations sociales et des personnalités de renom ont rédigé un document destiné aux présidents, dans lequel ils se disent convaincus que « cet organisme Sud-sud dépassera les comportements largement connus non démocratiques, opaques, régressifs et très discrédités des organismes multilatéraux, comme la BM, le FMI, la BID et la CAF (Corporation Andine de Promotion) ».
De même, ils espèrent aussi qu’on contribuera à dépasser « les expériences négatives de l’ouverture économique -avec l’éternel cortège: plus grand endettement, plus de déréglementation et plus de privatisation du patrimoine public et des services de base dans la région ".
La lettre ouverte, qui sera remise ce dimanche aux présidents, souligne « la nécessité que la Banque de du Sud face partie intégrante d’une nouvelle architecture financière régionale, qui inclut dans le futur la création d’un fonds du sud, avec fonction de banque centrale continentale, et d’une monnaie commune ». Et elle ajoute : « la transparence nécessaire et la participation des mouvements sociaux dans les négociations et le fonctionnement éventuel de l’institution réclame aux présidents qu’ils informent et consultent la société, et qu’ils dotent la banque de mécanismes clairs de contrôle ».
La lettre a été signée par des mouvements et des personnalités de la région, dont l’Alliance Sociale Continentale, le Coordination Andine d’Organisations Indigènes, Jubileo Sud/Amériques, Latinidad, le Programme d’Incidence sur la Dette Externe Illégitime de la Fédération Luthérienne Mondiale, le Service Paix et Justice-AL, le prix Nobel de la Paix Adolfo Pérez Esquivel et les Mères de Place de Mai Ligne Fondatrice.
Traduit de l’espagnol pour El Correo par: Estelle et Carlos Debiasi
La Jornada Depuis Buenos Aires, 8 décembre 2007.