Accueil > Les Cousins > Chili > Bachelet acclamée en Argentine pour sa première visite à l’étranger.
Agence France-Presse
Buenos Aires, Le mercredi 22 mars 2006
La présidente du Chili, Michelle Bachelet, a été acclamée mercredi par une foule nombreuse près de Buenos Aires au cours de sa première visite à l’étranger, marquée par une volonté de confirmer l’excellence de la relation entre les deux pays en dépit des tensions sur le gaz.
Michelle Bachelet, élue première présidente du Chili le 15 janvier, a choisi l’Argentine pour effectuer son premier déplacement à l’étranger, « signal sans équivoque de la priorité » accordée à la relation bilatérale entre le Chili et l’Argentine, a-t-elle affirmé mardi soir à l’issue d’une rencontre avec son homologue argentin Nestor Kirchner.
Ce dernier s’est félicité de ce choix en remerciant chaleureusement son « amie présidente ». Les deux chefs d’État ont notamment discuté de l’approvisionnement en gaz du Chili, essentiel pour ce pays entièrement dépendant des livraisons argentines.
Mme Bachelet s’est dit à ce sujet certaine que l’Argentine prendrait les mesures nécessaires pour que les foyers chiliens ne manquent pas de gaz avant l’arrivée de l’hiver austral.
Le Chili importe d’Argentine la totalité de sa consommation de gaz naturel et la crise énergétique dont a souffert l’Argentine en 2004 avait provoqué une baisse sensible de cet approvisionnement et quelques tensions dans les relations entre les deux pays. Les livraisons ont depuis repris mais sans toutefois se normaliser complètement.
Mercredi, deuxième jour de cette visite d’État, Mme Bachelet, accompagnée du président Kirchner, a été chaleureusement accueillie par quelque 8000 personnes venues à leur rencontre à Colonel Diaz, une ville pauvre de 400 000 habitants au nord-ouest de Buenos Aires. Elle y a inauguré la crèche « Président Salvador Allende », du nom de l’ex-président chilien qui se suicida lors du coup d’État militaire en 1973.
Elle a ensuite prononcé un discours devant le Parlement argentin dans lequel elle a défendu la politique économique d’ouverture des frontières du Chili, menée depuis une dizaine d’années, ajoutant toutefois qu’elle n’était « pas suffisante » pour remédier à la pauvreté.
« Les politiques libérales ne sont pas suffisantes pour résoudre les graves difficultés qui touchent les sociétés, elles peuvent même agir comme un mécanisme les perpétuant », a-t-elle ainsi déclaré.