Portada del sitio > Los Primos > Paraguay > Au Paraguay le Sénat vote pour une procédure de destitution du président
Le Sénat du Paraguay a approuvé jeudi la mise en oeuvre d’une procédure de destitution, pour mauvais exercice de ses fonctions, du président Luis Gonzalez Macchi, impliqué dans de multiples scandales de corruption.
Agence France-Presse
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Ses détracteurs reprochent notamment à Gonzalez Macchi le détournement de 16 millions de dollars de la Banque centrale sur un compte particulier de la Citibank de New York, ainsi que l’achat par la présidence d’une automobile blindée volée au Brésil.
À l’issue d’un vote, le Sénat a fixé au 23 janvier le début de la procédure, au terme de laquelle il sera amené à se prononcer, le 7 février, sur la destitution éventuelle du chef de l’État, ont annoncé des sources parlementaires.
La Chambre des députés avait déjà voté le 5 décembre en faveur de l’ouverture d’une procédure contre M. Gonzalez Macchi «pour des faits constitutifs de mauvaise gestion, délits dans ses fonctions et délits communs», selon le texte de la résolution qui avait alors été adoptée.
Le président du Sénat, Juan Carlos Galaverna (Parti Colorado, au pouvoir) a souligné que la décision du Sénat doit être acquise à la majorité des deux-tiers et qu’elle ne pourra faire l’objet d’aucun recours.
M. Galaverna figure au premier rang dans l’ordre de succession présidentielle, la vice-présidence étant vacante depuis la démission en octobre dernier de son titulaire Julio César Franco, en raison de son intention de se présenter à la prochaine élection présidentielle d’avril au nom de l’opposition libérale.
Selon le calendrier adopté jeudi par les sénateurs, une délégation parlementaire présentera le 23 janvier l’acte d’accusation contre le président, dont la défense plaidera le 29 janvier. Les deux parties se livreront le 4 février aux ultimes plaidoiries, avant que le Sénat ne se réunisse le 7 février pour dicter son verdict.
Membre du Parti Colorado (centre-droit), M. Macchi avait été désigné à la présidence de la République le 28 mars 1999, en tant que président du Sénat, afin de terminer le mandat de Raul Cubas, s’achevant en août 2003. M. Cubas avait été contraint à la démission après l’assassinat du vice-président de l’époque, Luis Maria Argana.